Image

Prix de poésie Radio-Canada 2024 : cinq poètes dans la course finale



 

Tout lire sur: Radio-Canada Livres

Source du texte: Lecture

Les noms des cinq finalistes du de poésie Radio- 2024, dont les textes ont été sélectionnés par un jury formé de la poète et romancière Louise Dupré, du poète Jean-Philippe Raîche et de la poète et psychiatre Ouanessa Younsi, sont dévoilés. Chaque année, ce prix récompense des œuvres originales d’autrices et d’auteurs amateurs ou professionnels. La liste préliminaire de 23 textes avait été établie par notre comité de lecture.

Les poèmes inédits de Marise Belletête, Geneviève Dufour, Sarah-Louise Pelletier-Morin, Alice Rivard et Chloé Sullivan ont été choisis parmi près de 700 textes soumis au cette année. Le nom de la gagnante sera dévoilé le 21 novembre.

La liste des finalistes de langue anglaise (CBC Non Fiction Prize) a été dévoilée sur le site de CBC Books (Nouvelle fenêtre).

Voici les noms des cinq finalistes ainsi qu’un bref portrait établi à partir de quelques questions auxquelles elles ont répondu.

Voici les finalistes :

(Cliquez sur le titre de leur poème pour le lire)

Marise Belletête est finaliste du Prix de poésie Radio-Canada 2024.

Photo : Michel Bouchard

Originaire de Mont-Joli, Marise Belletête a déménagé à Rimouski au moment de ses études en lettres. Je suis restée dans la région, qui m’offre l’équilibre de vie parfait entre le travail et la création.

Elle travaille comme chargée de cours en lettres à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), et comme rédactrice et réviseuse. Elle a publié son premier roman, L’haleine de la Carabosse, en 2014 et le recueil de poésie Je laisse les enfants disparaître, en 2023. Marise a participé à plusieurs reprises aux Prix de la création et a remporté le Prix de poésie Radio-Canada en 2021 pour son texte Sommes-nous de la même gorge qui ne consent plus à la prière?

Elle a eu la piqûre de la littérature dès l’enfance et dit avoir toujours aimé écrire et s’entourer de livres. J’aime aussi feuilleter les dictionnaires à la recherche de mots inconnus. Toutefois, elle dit que c’est seulement depuis une dizaine d’années qu’elle écrit des textes plus aboutis et authentiques. Outillée d’un peu plus de connaissances et d’expériences, j’ai l’impression d’avoir acquis la maturité nécessaire.

Marise aime lire, notamment le travail de Tania Langlais, Carole David, Élise Turcotte et Valérie Forgues. Sans oublier l’œuvre marquante d’Anne Hébert, qui comparait la poésie à “une vie de surcroît”, une “solitude rompue”. Je ne saurais mieux dire ce que m’apporte l’expérience poétique.

Marise Belletête est très heureuse de se trouver une nouvelle fois parmi les finalistes du Prix de poésie.

Ce qui me touche le plus, c’est que ces poèmes aient été lus de façon anonyme par plusieurs lecteurs, puis par les membres du jury, et que ces derniers y aient décelé quelque chose qui a résonné en eux.

Une citation de Marise Belletête

La finaliste encourage les gens à soumettre leurs textes dans les trois catégories du concours, la nouvelle, le récit ou la poésie. J’ai participé de nombreuses années avant de faire partie de la liste préliminaire. C’est vraiment une expérience hors du commun.


L'autrice est derrière un micro, en train de lire un ouvrage.

Geneviève Dufour est finaliste du Prix de poésie Radio-Canada 2024.

Photo : Clémence Lesné

Geneviève Dufour est née à Saint-Augustin-de-Desmaures où elle a grandi. Elle habite maintenant le quartier Saint-Jean-Baptiste au centre-ville de Québec. La poète fait partie du collectif Spoken word Québec et ses textes ont paru dans plusieurs revues.

Elle a publié un roman-poésie jeunesse, Parfois mon cœur reste accroché au trapèze, en 2022 et un premier recueil de poésie, je me réclame du vertige, qui parle de corps qui lâche, de maladie chronique et de santé mentale, en 2023. En 2025, elle publiera un texte dans un ouvrage collectif. Elle est également finaliste au Prix de la relève professionnelle de Culture Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches. Cet automne, elle entame l’écriture d’un nouveau recueil de poésie ainsi que d’un deuxième roman jeunesse pour la collection Zèbre de Bayard Canada.

Elle raconte avoir toujours eu l’instinct de l’écriture, même très jeune, mais la poésie lui est venue vers l’âge de 16 ans, et ce, avant qu’elle n’entre en contact avec des poètes qui l’inspirent maintenant. J’écrivais à l’époque des textes poétiques sur un blogue et c’est à l’âge de 25 ans que j’ai décidé de m’inscrire au certificat en création littéraire de l’Université Laval dans le but de professionnaliser ma pratique.

Les poètes qu’elle admire sont Isabelle Dumais, qui a écrit son recueil préféré, Les grandes fatigues, Frédéric Dumont, Marie Uguay et Nicole Brossard, ces deux dernières faisant sans hésiter partie des poètes québécoises les plus influentes du 20e siècle.

Geneviève encourage vivement les gens à lire les poètes du Québec. Il y a de petits bijoux qui se font publier chaque saison!

Elle est très heureuse et surprise de se retrouver parmi les finalistes. La reconnaissance qui vient avec le titre de finaliste est immense. Plusieurs personnes que j’admire énormément sont passées par là, et le fait de m’y retrouver aussi me touche beaucoup.

Je vois ce titre comme la preuve de mon évolution en tant qu’artiste et j’en suis extrêmement fière.

Une citation de Geneviève Dufour

D’ailleurs, elle encourage les gens qui écrivent à participer aux prix et à ne jamais arrêter d’envoyer des textes. Il m’aura fallu cinq envois en cinq années pour finalement me retrouver dans la liste préliminaire, puis dans les finalistes. Ne perdez pas espoir!


L'autrice regarde l'objectif.

Sarah-Louise Pelletier-Morin est finaliste du Prix de poésie Radio-Canada 2024.

Photo : Sofia Olivia

Sarah-Louise Pelletier-Morin est née à Saint-Bruno-de-Montarville, mais elle vit entre le Bas-du-Fleuve et depuis dix ans. Je rêve un jour d’aller vivre dans le bois, sur une terre, dans un espace vaste. Étudiante au doctorat en études littéraires à l’Université du Québec à Montréal, elle termine la rédaction de sa thèse qui porte sur les affaires SLÀV et Kanata.Je m’intéresse aux mouvements de décolonisation du théâtre québécois.

Son premier recueil de poésie, Le marché aux fleurs coupées, publié en 2023, a remporté le prix Émile-Nelligan. Elle écrit également pour différents médias comme Lettres québécoises, L’Inconvénient, Panorama-cinéma et Le Devoir. Elle travaille sur son prochain recueil de poésie qui portera sur la transparence. J’ai également un projet d’essai en cours, dont le thème est le renoncement.

L’écriture ne lui est pas venue tôt dans sa vie, mais après avoir complété un baccalauréat, puis une maîtrise sur la poésie de Michel Houellebecq. J’ai mis du temps avant de commencer à écrire. Dans sa création, elle s’intéresse aux formes hybrides et fragmentaires. J’aime l’idée que le poème soit aussi un lieu pour la pensée. Que l’essai contamine la poésie, et vice-versa.

Elle admire plusieurs auteurs et autrices, notamment Jacques Brault, Jonas Fortier, Camille Readman Prud’homme, Andréane Frenette-Vallières, Maya Cousineau Mollen, Tania Langlais, Pierre-Marc Asselin, Benoit Jutras, Henri Michaux, Paul Celan et Nicole Brossard.

Elle éprouve une grande joie de faire partie des finalistes. C’est d’autant plus émouvant d’être sélectionnée dans un processus à l’aveugle; on sent que c’est réellement la qualité littéraire qui est saluée.

C’était sa première participation aux Prix de la création : Je regrette de ne pas avoir soumis de textes avant à ce concours. Ça vaut vraiment la peine d’essayer, même si l’on n’est pas poète!


L'autrice regarde vers le bas et est à l'intérieur.

Alice Rivard est finaliste du Prix de poésie Radio-Canada 2024.

Photo : St-Pierre

Originaire du Bas-, Alice Rivard est , directrice littéraire et éditrice à Montréal. Elle a aussi été, dans une autre vie, doctorante en histoire. Elle a dirigé l’ouvrage collectif Mortel.les, paru aux éditions Triptyque, et a contribué à plusieurs revues, ouvrages collectifs, blogues et zines. Elle est éditrice de savoirs ouverts pour Projet collectif, un organisme dont la mission est de faciliter la collaboration et la diffusion des connaissances pour une société plus collaborative et ouverte.

Depuis longtemps, elle travaille sur deux manuscrits, un roman d’autofiction, et un essai littéraire. J’ai hâte qu’ils prennent vie dans le .

Quand on lui demande pourquoi elle s’est dirigée vers l’écriture, elle cite l’écrivaine féministe américaine Gloria Anzaldúa : J’écris pour enregistrer ce que les autres effacent quand je parle, pour réécrire les histoires que les autres ont mal écrites sur , sur vous. Pour devenir plus intime avec moi-même et avec vous. Pour me découvrir, me préserver, me construire, pour obtenir l’autonomie.

Beaucoup d’auteurs et d’autrices l’inspirent, dont Annie Ernaux, Carmen Maria Machado, Anne Boyer, Roxane Desjardins, Anne Hébert, Tania Langlais, bell hooks et Antoine Volodine.

Elle voit sa sélection au rang de finaliste comme une validation et une reconnaissance par des personnes qui travaillent dans le même domaine à un moment clé dans sa vie d’autrice.

J’espère que ces poèmes résonneront avec et chez les lecteurs et lectrices.

Une citation de Alice Rivard

D’ailleurs, Alice encourage les gens à persévérer dans l’écriture, même quand on essuie des refus. Il faut faire preuve de patience, résister à l’urgence, même lorsque ça semble impossible. […] Aller chercher de la rétroaction qui est à la fois rigoureuse et bienveillante. Et retrouver la joie d’écrire lorsqu’on la perd.


L'autrice est debout au milieu dans un sentier, en nature, les mains dans les poches de son pantalon.

Chloé Sullivan est finaliste du Prix de poésie Radio-Canada 2024.

Photo : Maxime Cayer

Originaire de Montréal, Chloé Sullivan a passé les dernières années à l’étranger avant de revenir vivre dans la métropole. Après des études en science politique, elle œuvre désormais principalement dans le domaine de la coopération internationale.

C’est le poète français Jacques Prévert et son regard facétieux sur le monde qui l’ont amenée, enfant, à la poésie. J’ai toujours écrit en dilettante, mais dans les dernières années j’essaie de travailler mes textes avec plus de rigueur, de créer des suites, des univers cohérents.

Outre Prévert, elle apprécie la poésie d’Alexandra Pizarnik, de Carole David, de Tania Langlois et de Jean d’Amérique. Je souhaiterais avoir le souffle d’Annie Lafleur ou Eugène Savitzkaya. Récemment, j’ai découvert Anne Marbrun, dont l’écriture m’a influencée pour cette suite.

Elle voit sa sélection comme une belle reconnaissance, à laquelle elle ne s’attendait pas. D’ailleurs, elle pense que certaines personnes seront peut-être surprises d’y découvrir son nom.

Peu de gens savent que j’écris. J’ai envoyé mon texte à tout hasard, sans trop y croire. C’est un bel encouragement pour continuer à écrire.

Une citation de Chloé Sullivan

Cela lui a aussi donné la motivation de finaliser son manuscrit, mais nous n’en saurons pas plus.

Véritable tremplin pour les écrivaines et les écrivains canadiens, les Prix de la création Radio-Canada sont ouverts à toute personne qui écrit, de façon amateur ou professionnelle. Ils récompensent chaque année les meilleurs récits (histoires vécues), nouvelles et poèmes inédits soumis au concours. Pour tous les détails du concours, consultez notre page.

Il y a 28 minutesAccidents et catastrophes
Il y a 7 heuresPolitique fédérale
Hier à 18 h 30Politique internationale
picture]:bg-transparent size-9 basis-9 [&_img]:scale-125 [&_img]:grayscale bg-gray200″>Hugo Lavallée

Hugo Lavallée

Il y a 7 heuresPolitique provinciale
Il y a 46 minutesPolitique provinciale

Palmarès des livres au Québec