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(Bucarest) Les romans de Sandrine Collette, Kamel Daoud, Gaël Faye et Hélène Gaudy sont les finalistes du prix Goncourt, le plus prestigieux des prix littéraires français, qui doit être décerné le 4 novembre, a annoncé le jury mardi à Bucarest.
Publié à 8h41
Houris du Franco-Algérien Kamel Daoud (éditions Gallimard) et Jacaranda du Franco-Rwandais Gaël Faye (éditions Grasset) sont favoris à ce stade.
Les deux évoquent des évènements historiques récents : la guerre civile de la « décennie noire » en Algérie et le génocide de 1994 au Rwanda.
« Dans cette liste, il y a deux livres qui racontent deux tragédies », a relevé l’un des jurés, l’écrivain franco-marocain Tahar Ben Jelloun, devant la presse.
PHOTO JOEL SAGET THOMAS COEX, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Hélène Gaudy, Sandrine Collette, Kamel Daoud et Gaël Faye
Un autre juré, Pierre Assouline, y a vu « deux livres de guerre civile. Et la guerre civile, c’est pire que la guerre : c’est un peuple qui s’entre-dévore ».
Madelaine avant l’aube de Sandrine Collette (éditions JC Lattès) et Archipels d’Hélène Gaudy (éditions de L’Olivier) étaient moins attendus.
Sept jurés du Goncourt sur dix avaient fait le déplacement au Musée national de la littérature roumaine, à l’occasion du centenaire de l’Institut français de Roumanie.
Les finalistes du Goncourt sont désormais annoncés dans de grandes villes de pays avec lesquels la France cultive des liens culturels anciens. En 2022, c’était à Beyrouth, la capitale du Liban, et en 2023 à Cracovie, deuxième plus grande ville de Pologne.
Le prix Goncourt, dont la première édition remonte à 1903, permet de remporter un chèque de dix euros. Mais il promet à son lauréat ou sa lauréate des ventes en centaines de milliers d’exemplaires.