
Tout lire sur: L'actualité culture
Source du texte: Lecture
Pour son premier roman, qui sera en librairie dès le mercredi 4 mai 2022, Joël Bégin avait envie de créer un univers politique et historique de tous les possibles. Avec Plessis, il nous transporte à Schefferville en 1959, lors du décès de Maurice Duplessis. Accident… ou pas ? Ce nouvel auteur a véritablement le désir de brouiller les pistes ! Et, visiblement, cela a plu au jury constitué des auteurs Samuel Archibald (Arvida, Quinze pour cent), Monique Proulx (Aurores montréales, Le sexe des étoiles) et Camille Toffoli (Filles corsaires).
Entretien avec le lauréat, qui nous présente son livre.
D’où vous est venue l’idée d’écrire au sujet de la mort du premier ministre Duplessis ?
Les premiers textes que j’ai rédigés, au gré de l’inspiration, étaient des vignettes historiques. Dans l’une d’elles, on suivait un jeune Gérald Godin en train de couvrir les funérailles de Duplessis pour Le Nouvelliste de Trois-Rivières, écoutant au passage des théories du complot farfelues sur la mort du premier ministre : c’est la matrice de Plessis. Il m’a fallu une année d’écriture pour comprendre que je tenais là un roman, et trois autres pour tisser une masse hétéroclite à partir de ces fragments !
Comment votre travail de professeur de philosophie a-t-il influencé l’écriture de Plessis ?
Question difficile. J’imagine qu’il y a un aspect didactique, notamment en ce qui concerne la vie politique de l’époque, qui dérive de cette propension de l’enseignant à expliquer, à faire passer les savoirs — et, dans sa part moins lumineuse, à montrer qu’on sait des choses. Mais