Source : Le Devoir
Dans L’abbé Pierre. Une vie de combats, film de Frédéric Tellier qui retrace la vie d’Henri Grouès, ce prêtre qui a consacré sa vie à la lutte contre la pauvreté, la ressemblance entre Benjamin Lavernhe et le célèbre homme de Dieu est frappante. Même gestuelle, même regard pensif, même barbe emblématique, même sourire bienveillant. Or, le comédien français a été le premier surpris lorsqu’il a reçu, dans sa boîte courriel en 2021, le scénario du film accompagné d’une proposition d’audition.
« Disons que je ne l’avais pas vu venir, lance en riant Benjamin Lavernhe, rencontré à Montréal. Mais tout de suite, j’ai eu espoir d’aimer le scénario. Le film biographique est un genre cinématographique périlleux, mais c’est aussi un défi génial pour un acteur d’interpréter le même personnage à plusieurs époques de sa vie. J’avais vraiment envie de vivre l’expérience avec les costumes, les trois cents figurants, les grandes scènes de discours, de défendre et de crier haut et fort le message de l’abbé Pierre, et d’ainsi faire un peu partie de son combat par le cinéma. »
Lors des essais, le comédien n’avait qu’un béret, une cape et un lutrin plié en guise de micro pour convaincre Frédéric Tellier qu’il était l’homme de l’emploi. Encore aujourd’hui, des mois après la fin du tournage, l’acteur se métamorphose lorsqu’il ferme les yeux pour répéter le discours qu’il a alors dû livrer, celui prononcé par l’abbé Pierre au Palais des congrès en 1984. « Ceux qui ont pris tout le plat dans leurs assiettes, laissant les
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