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Publié à 13h00 ✓ Lien copié Laila Maalouf La Presse
« Je ne saurai jamais comment j’aurais pu être femme si j’avais grandi avec d’autres lectures », écrit Alice Zeniter dans Toute une moitié du monde.
Comment grandir et se projeter lorsqu’on est modelé par une littérature « saturée de personnages masculins », où les figures féminines répondent souvent à des stéréotypes bien ancrés ? demande l’écrivaine française dans cet essai qui s’appuie à la fois sur des études, des rapports et son expérience personnelle.
« En France, à partir du moment où on a fait des études de lettres, on a forcément lu Madame Bovary, par extraits ou en entier, explique-t-elle en entrevue par vidéoconférence. Un livre qui nous parle de ce que ça fait à Emma Bovary d’avoir lu trop de romans d’amour. […] Mais jamais on ne m’a posé la question de ce que ça me fait, à moi, de lire tellement d’histoires comme Madame Bovary, à savoir des histoires de femmes qui cherchent l’amour hors du mariage et qui en meurent. »
À son avis, non