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«Quand tu écouteras cette chanson»: une nuit blanche dans un trou noir

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Le 18 août 2021, à l’invitation la collection « Ma nuit au musée » chez Stock, la romancière Lola Lafon a passé la nuit à la maison à , dans ce qu’on appelle l’Annexe, qui était autrefois une partie inutilisée des locaux de l’entreprise du d’Anne Frank.

C’est là où, pendant deux ans, huit personnes s’étaient cachées pour échapper aux nazis la Seconde Guerre mondiale. Où l’adolescente a rédigé — et même réécrit — son célèbre Journal, « que tous les écoliers ont lu et dont aucun adulte ne se souvient vraiment ». Là aussi où, comme les huit autres personnes, elle sera arrêtée par la Gestapo à la suite d’une dénonciation et déportée dans les camps d’Auschwitz-Birkenau et de Bergen-Belsen.

« Anne Frank que le connaît tant qu’il n’en sait pas grand-chose », écrit Lola Lafon dans Quand tu écouteras cette chanson, le beau de cette longue nuit. Anne Frank dont on a fait une sorte de symbole. Mais de quoi, au juste, se demande l’écrivaine. « De l’adolescence ? De la Shoah ? De l’écriture ? »

Cherchant en ces lieux hantés quelque chose, sans trop savoir quoi, tournant en rond dans l’Annexe sans oser ou même pouvoir mettre les pieds dans la chambre de la jeune fille au coeur de cette « maison-prison », l’ de La petite communiste qui ne souriait jamais et de Chavirer (Actes Sud, 2014 et 2020) convoque aussi dans ce sa familiale et personnelle.

D’origine russo-polonaise, la mère de Lola Lafon a été cachée, enfant, pendant la

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