Source : Le Devoir
Au départ, Quatre clémentines éparpillées devait être un roman sur la solitude où Élyse A. Héroux mettait en scène Nathalie, une trentenaire au caractère sombre ayant décidé de se couper du monde, et Jocelyne, dite madame Giffard, une charmante veuve octogénaire vivant avec son épagneul papillon pure race, Raimbert Duquette.
« J’ai écrit 100 millions d’autres affaires sans intérêt qu’on ne verra jamais, mais dans un écrit pour publication, je pense que c’est la première fois que j’utilisais la technique de la situation initiale : une vieille madame tombe à terre, et celle qui a l’air bête est pognée avec le chien », explique l’autrice, rencontrée au Devoir.
En cours d’écriture, la romancière a ressenti l’envie de développer les personnages de la propriétaire de l’immeuble, Doris, absente le jour où Jocelyne a laissé échapper ses courses sous le regard de Nathalie, et de Fabienne, qui n’apparaissait que sur les photos dans le corridor de la vieille dame. S’est alors installée l’idée d’un roman choral. Doris est ainsi devenue une fringante quinquagénaire travaillant comme infirmière dans une résidence pour personnes âgées, et Fabienne, une ex-danseuse étoile ayant fait carrière à Londres en pleine crise de la quarantaine.
En résulte un roman au titre délicieux, Quatre clémentines éparpillées, lequel évoque un concentré de soleil joyeusement acidulé, où quatre femmes voient leur vie chamboulée par l’hospitalisation de l’une d’entre elles. Un récit printanier porté par un choeur féminin qui fait du bien, qui fait rire, où il n’y a pas de méchants, sauf la vie qui apporte
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