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Quatre compagnies autochtones cocréent une pièce de théâtre, une première au Québec

 

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Pour célébrer ses 40 ans en 2025, la compagnie Ondinnok s’est alliée à trois autres compagnies de théâtre autochtones québécoises pour un projet commun : la création d’une pièce de théâtre en français et langues autochtones du territoire. Le résultat de cette première initiative du genre au sera présenté au Centre national des Arts (CNA), à Ottawa, en novembre prochain.

Je voulais souligner les 40 ans de la compagnie avec un projet fort.

Une citation de Dave Jenniss, directeur artistique des productions Ondinnok

Sous le titre provisoire Wampum, ce qui nous unit, la pièce gravite autour de cet objet sacré qu’est le wampum, qui servait beaucoup d’alliance entre les nations, explique Dave Jenniss.

Un homme assis sur une chaise qui applaudit en regardant vers la gauche.

Xavier Huard des productions Menuentakuan et, à droite, Launière des Productions Auen, applaudissent les interprètes lors d’une session de travail à la fin novembre, à Ottawa.

Photo : / Aïda Semlali

On est parti de l’idée de cette alliance qu’on voulait [également établir] entre nous, acteurs autochtones des quatre compagnies francophones de théâtre, poursuit celui qui est également co-auteur, avec Xavier Huard des productions Menuentakuan, de cette production actuellement en résidence au CNA.

Plusieurs personnes assises autour d'une table qui écoute une femme qui parle.

Après quelques répétitions, l’équipe en résidence écoute les commentaires de la directrice administrative du Théâtre autochtone du CNA, Lori Marchand.

Photo : Radio-Canada / Aïda Semlali

4 compagnies pour 40 bougies

Nous sommes si fiers des relations avec la compagnie Ondinnok, qui faisait partie de notre première saison il y a cinq ans, souligne la directrice administrative du Théâtre autochtone du CNA, Lori Marchand.

Cette dernière voit dans le partenariat du CNA une manière de célébrer et d’honorer l’anniversaire d’Ondinnok et ses artistes, en présentant le fruit de cette cocréation aux spectateurs de la capitale fédérale.

Cocréatrice de ce projet en tant que directrice artistique de la compagnie Onishka, Émilie Monnet en est aussi l’une des interprètes. Elle se réjouit de contribuer à cette pièce qui lui permet de se réunir avec ses pairs des trois autres compagnies autochtones, incluant les productions Menuentakuan et les Productions Auen.

Deux personnes en répétition d'une pièce de théâtre.

Masquée par un foulard rouge, l’, metteuse en scène et comédienne Émilie Monnet participe à la résidence de création du projet «Wampum, ce qui nous unit».

Photo : Radio-Canada / Aïda Semlali

C’est un peu comme être en famille, parce qu’on se connaît tous, poursuit l’artiste qui a grandi dans le secteur d’Aylmer, à Gatineau. Généralement pris par des projets individuels, tous se retrouvent pour la première fois engagés dans un projet commun.

Symboliquement, on tisse notre wampum, ajoute Soleil Launière des Productions Auen, qui assure la mise en scène avec la complicité de Charles Bender des productions Menuentakuan.

On reconstruit en fait notre histoire ensemble […] pour pouvoir mieux se raconter plus tard. C’est la force de ce projet.

Une citation de Soleil Launière, metteuse en scène

Cette dernière précise que le projet réunit des artistes autochtones établis sur le même territoire à , mais aussi issus de différentes cultures et nations, riches de langues autochtones diverses, dont l’innu, l’anishinabemowin et le wendat.

Une femme souriante qui pose.

Soleil Launière assure avec Charles Bender la mise en scène de ce projet.

Photo : Radio-Canada / Aïda Semlali

Ce qui est beau dans ce projet puis dans son approche, c’était vraiment de pouvoir apporter un point de vue plus décolonial sur le théâtre, renchérit-elle.

La résidence de création en cours permet à l’écriture du texte et à la mise en scène d’évoluer en parallèle, en se nourrissant mutuellement.

Vue de dos d'une femme qui dirige deux autres personnes lors d'une répétition d'une pièce de théâtre.

Soleil Launière donne ses indications aux interprètes la résidence de création au CNA.

Photo : Radio-Canada / Aïda Semlali

En s’appuyant sur des images tantôt réalistes, tantôt plus oniriques, comme l’explique Dave Jenniss, la pièce explore un travail sur les corps, les silences et la musique pour mieux plonger les spectateurs dans un poétique. L’œuvre se donne le pari de nous faire voyager, conclut le co-auteur.

Le texte devrait adopter une version finale en février prochain et sera présenté au public au public d’Ottawa-Gatineau en novembre 2025, puis de Montréal en février 2026, sur les planches du Théâtre Duceppe, coproducteur de cette création.

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