Révélation norvégienne
Le bandeau annonce « Prix de la révélation du polar norvégien ». Alléchant. Jusqu’à ce que l’on comprenne que si La fille de l’air « révèle » Randi Fuglehaug, c’est que l’on sent le potentiel de la journaliste et romancière qui signe ici son premier thriller. Le bouquin démarre en compagnie de quatre femmes sautant d’un avion, exécutant leur chorégraphie puis ouvrant leur parachute. À part l’une d’elles, qui s’écrase au sol. On suit alors l’enquête de la journaliste Agnes Tveit. Qui avance très (trop) lentement au début, jusqu’à ce que l’action s’emballe au fil de chapitres de plus en plus courts. Comme si, du ralenti, on passait à l’avance rapide. Désagréable impression, ici, de déséquilibre ou de « je suis pressée d’en finir ». Problème numéro un. Le second étant les personnages : Agnès en tête, ils sont pour la plupart antipathiques. Mais le récit est solide et l’écriture, efficace. Le deuxième tome de cette série vient de sortir en version originale. Les lecteurs suivront, en norvégien comme en traduction. Parce que promesses il y a.
La fille de l’air
★★ 1/2
Randi Fuglehaug, traduit du norvégien par Marina et Françoise Heide, Albin Michel, Paris, 2022, 423 pages
Polar aérien
Quelques semaines après Chute librede T.J. Newman (Albin Michel), voici que paraît Otage de Clare Mackintosh, autre palpitant thriller qui se déroule à bord d’un avion dont le vol se transforme en compte en rebours. Mais là où le premier multipliait les maladresses — sans (trop) altérer le plaisir (coupable) —, le second
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