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Environ 300 écrivains francophones, dont les prix Nobel de littérature Annie Ernaux et Jean-Marie Gustave Le Clézio, dénoncent dans une tribune parue mardi le « génocide » de la population à Gaza et demandent « un cessez-le-feu immédiat ».
Tout comme il était urgent de qualifier les crimes commis contre des civils le 7 octobre 2023 de crimes de guerre et contre l’humanité, il faut aujourd’hui nommer le “génocide”
, écrivent-ils dans cette tribune publiée par le quotidien français Libération.
Plus que jamais, exigeons que soient imposées des sanctions à l’État d’Israël, demandons un cessez-le-feu immédiat – qui garantisse la sécurité et la justice pour les Palestiniens, la libération des otages israéliens, celle des milliers de prisonniers palestiniens détenus arbitrairement dans les prisons israéliennes, et qui mette un terme, sans délai, à ce génocide
, ajoutent-ils.
Anaïs Barbeau-Lavalette et Kev Lambert ont signé
Les Québécois Anaïs Barbeau-Lavalette, Kev Lambert, Martine Delvaux, Hélène Dorion, Mathieu Bélisle, Catherine Dorion, Alain Farah, Sébastien Dulude, Olivier Kemeid, Agnès Gruda, Rodney Saint-Eloi, de même que les Canadiens Nancy Huston et Jean Marc Dalpé figurent notamment parmi les signataires.
Kev Lambert a publié 4 romans depuis 2017. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Nicolas Vincent-Bouchard
On retrouve également des auteurs récemment prix Goncourt, comme Hervé Le Tellier, Jérôme Ferrari, Laurent Gaudé, Brigitte Giraud, Leïla Slimani, Lydie Salvayre, Mohamed Mbougar Sarr, Nicolas Mathieu ou Éric Vuillard.
En réponse à l’attaque menée le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine, l’armée israélienne mène depuis plus de 19 mois une offensive sur ce territoire palestinien assiégé, affamé et dévasté.
Depuis le 17 mai, Israël a intensifié son offensive pour libérer les derniers otages israéliens, prendre le contrôle de tout Gaza et anéantir le Hamas, mouvement islamiste au pouvoir depuis 2007.
Le terme de génocide
, vivement récusé par Israël, divise les observateurs de cette guerre. Les accusations se multiplient, venant de l’ONU, de groupes de défense des droits de la personne, et de pays de plus en plus nombreux.
Cette qualification n’est pas un slogan
, estiment les signataires de la tribune, qui refusent de faire montre d’une empathie générale et sans objet, sans qualifier cette horreur, ni préciser de quoi il s’agit
.
L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 sont toujours retenues en otages, dont 20 vivantes avec certitude
, selon le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.
Les représailles israéliennes ont fait au moins 53 977 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Avec les informations de Agence France-Presse