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Paru l’an dernier, le premier roman de Marianne Brisebois, Sauf que Sam est mort, abordait le sujet délicat du deuil. Sa nouvelle proposition, Quelques solitudes, parle aussi de deuil, mais de façon plus symbolique : celui d’une vie, d’une identité, de l’idée qu’on se fait de soi-même, et ce, en mettant encore une fois en scène des personnages dans la vingtaine, une période souvent charnière de l’existence.
Publié le 10 septembre ✓ Lien copié Iris Gagnon-Paradis La Presse
Lili, 26 ans, formait depuis son adolescence avec Julien un couple solide et complice. Mais un sentiment de solitude pesant prend de plus en plus de place chez elle. Jusqu’à ce que tout se brise. Recluse chez sa mère, rejetée de tous, Lili est en perte de repères. Grâce à des retours dans le passé, on découvre peu à peu ce qui a provoqué cette crise, à travers le regard à la fois sensible, mais aussi ironique et mordant, de la protagoniste. Au présent, Lili, décidée à regagner son autonomie, se trouve un coloc étrange et froid, dans une grande maison à l’île Verte, à Laval. Peu à peu, elle apprendra à l’apprivoiser, alors qu’une amitié naîtra entre ces deux êtres solitaires, chacun marqué par la vie à sa façon.
Avec sa plume bien maîtrisée et évocatrice, l’autrice trace le portrait d’une jeune femme intense, quoique lucide, qui trouvera dans la rencontre vraie et sans artifice avec l’autre une façon de se libérer des carcans de son passé et de tracer sa propre voie. Bien construit, le roman aborde avec sensibilité des sujets comme l’anorexie masculine et l’infidélité, et sait bien tracer les contours