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« C’est difficile de s’exiler à 30 ans… Il y a quelque chose qui meurt en nous… », dit le personnage de Fadi dans La fin du commencement. Cette bande dessinée signée Fadi Malek et Anne Villeneuve est l’un de deux livres, avec le roman Beyrouth-sur-Seine de Sabyl Ghoussoub, à aborder la question de l’exil cet automne.
Publié à 16h00 ✓ Lien copié Laila Maalouf La Presse
Née d’une rencontre inattendue, La fin du commencement raconte l’arrivée à Montréal d’un Libanais qui a quitté son pays pour ne plus avoir à subir la pression familiale et sociale tout en dissimulant son homosexualité.
« Je dis souvent à Fadi que j’ai l’impression qu’il est mon Michel Tremblay de la littérature libanaise, souligne l’autrice et illustratrice Anne Villeneuve. Il a vraiment réussi à dépeindre des personnages de sa famille, les oncles, les tantes… Ça peut être vraiment très dur d’avoir une famille qui met beaucoup de pression sur toi, et je pense que ça, c’est universel. »
PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE
Anne Villeneuve
Anne Villeneuve a rencontré Fadi Malek tout à fait par hasard, dans un café montréalais où elle s’installait pour travailler, en quête d’inspiration. Un café où les gens s’abordent sans gêne et où il l’a approchée, un jour, pour commenter ses dessins. « On a commencé à parler de choses et d’autres, puis le temps avançant, il a dû sentir qu’il pouvait me faire confiance et il a commencé à se dévoiler et à raconter sa vie », se souvient-elle.
L’amitié s’est installée tranquillement, suivie des confidences. « Plus