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Retour aux sources

Source : Le Devoir

Guillaume « n’aurait jamais pensé remettre les pieds [à Saint-Calixa] un jour, surtout pas pour assister à l’enterrement d’un […] dont il ne porte même plus le nom — un pur étranger, ou plutôt un vulgaire géniteur, un mâle reproducteur anonyme ». Et pourtant, dauphin d’une lignée d’hommes propriétaires d’une érablière, ce citadin libraire aux manières affectées découvre le système racinaire de cette famille et la forêt maudite qui l’abrite.

À des kilomètres de l’atmosphère festive et légère que peut susciter ce moment de l’année, ce temps des sucres où le printemps fait son œuvre, Desjardins, avec Le temps des sucres, conduit plutôt ses lecteurs au cœur d’une forêt dense, dans une érablière atypique tenue à bout de bras par un clan de costauds rustres et virils. Virgil, Philix, Wolfrid et Clémond, cousins bien ancrés dans cet « érable généalogique des Lacerte […] remarquable autant par son port conique que par l’exclusivité de sa postérité mâle », initient le « petit rat de ville » à leur .

Dans cet univers alpha refermé sur lui-même, Guillaume est ainsi contraint de vite oublier ses manières, son foulard en alpaga et son petit confort douillet. Le contact avec la horde de colosses lui permet d’abord de mieux connaître qui était son père qui, à la manière d’un junkie, s’injectait de l’eau d’érable dans les veines et qui — grâce à un mécanisme patenté par les cousins — sera abreuvé d’eau d’érable pour l’éternité. Mais Guillaume sera aussi mis au parfum du secret entourant ce sirop aux vertus

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