Source : Le Devoir
« Durant plus de quarante ans, j’ai eu mon histoire en tête, mais je ne pouvais pas la reconstituer, particulièrement les deux derniers mois de guerre du Vietnam. » Grâce à l’écoute, au respect et au talent de Patrick Froehlich, ex-chirurgien et romancier français basé à Montréal, Maï Nguyen, maquilleuse depuis 30 ans, ayant quitté le Vietnam le 30 avril 1975, a pu enfin briser le silence. Mis en mots par l’auteur du triptyque Corps étrangers (Les Allusifs, 2017, 2018, 2020), le récit fragmenté de celle qui avait une dizaine d’années au moment de la traversée des boat people remonte douloureusement le fil du temps, parfois avec l’aide de témoignages de membres de sa famille. Même si certains événements, les plus simples comme les plus traumatiques, demeurent flous dans son esprit, Maï Nguyen analyse avec lucidité le passé ainsi que ce qui la rattache à sa terre natale et à son pays d’adoption. Un devoir de mémoire où la résilience l’emporte sur la rancoeur.
Rien de beausur la guerre
★★★
Maï Nguyenet Patrick Froehlich,Les éditionsdu passage, Montréal, 2022, 104 pages
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