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Salon du livre de Montréal | Chouchous des jeunes

Paru en premier sur (source): journal La Presse

Quels livres ont la cote auprès des jeunes ? Voici le portrait de quatre auteurs ou illustrateurs qui, année après année, attirent les foules en séances de dédicaces.


Publié à 11 h 00

Dom Pelletier, bédéiste et illustrateur

Dom Pelletier émet l’hypothèse que si une file d’attente se forme devant son kiosque pendant les salons du livre, c’est qu’il fait un dessin personnalisé à chaque jeune. On émet plutôt l’hypothèse que sa bande dessinée déjantée Les timbrés, destinée aux enfants de 7 ans et plus, connaît beaucoup de succès. Comment est née cette série, dont le huitième tome vient de paraître ? « Je cherchais de quelle manière cacher un club secret pour que personne ne s’intéresse à lui. J’ai pensé à mon frère. Quand on était au secondaire, il avait un club de philatélie [art de collectionner des timbres] », explique celui qui pratique le métier d’illustrateur depuis 2003. À quoi ressemble son processus créatif ? « J’improvise mes histoires », admet-il. Sans plan, il se laisse guider par une première envie – comme celle de dessiner un fantôme pour son tome 8 –, puis il voit au fil des cases où ça le mène. « C’est excitant de travailler de cette façon-là. […] Je me laisse surprendre par mon imagination. »



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Frédérique Dufort, autrice

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Frédérique Dufort

On l’a d’abord connue comme comédienne, notamment dans Tactik et Unité 9, mais depuis une dizaine d’années, Frédérique Dufort est aussi une autrice jeunesse fort populaire. Miss Parfaite, sa série de sept romans dans laquelle elle met en scène une héroïne qui souffre d’anxiété de performance, a rapidement conquis les adolescents. Pourquoi, selon elle ? « Je crois que c’est parce que c’est vrai. […] Je pense que, de plus en plus, il y a une pression de performance à l’école, dans les sports, partout. Moi, c’est toujours ce que j’ai vécu. Plus jeune, je me suis mis la barre très haut dans toutes les sphères de ma vie. » Lancée ce mois-ci, sa nouvelle série Le grand Da Silva aborde également ce thème, mais du point de vue d’un joueur de soccer prénommé Anthony, un des personnages masculins de Miss Parfaite. « Les gars aussi ont une énorme pression, mais malheureusement, leur réflexe, c’est souvent de se refermer sur eux-mêmes, de moins parler, de changer de tempérament », estime-t-elle.



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Marilou Addison, autrice

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Marilou Addison, au Salon du livre de Montréal, en 2023

Marilou Addison fait partie de ces auteurs qui multiplient les sorties à un rythme effréné. Lorsqu’on lui demande le nombre de livres qu’elle a publiés, elle est incapable de fournir une réponse précise. « Environ 200 », se risque celle qui écrit pour les enfants, les adolescents et les adultes. Sa série la plus populaire ? Le journal de Dylane, dont le 17e tome vient d’arriver en librairie et qui fêtera bientôt ses 10 ans. Le fait que les romans de cette série soient présentés comme des journaux intimes facilite la lecture, ce qui plaît à de nombreux jeunes, croit Marilou Addison. Parmi tous les livres qu’elle a écrits, a-t-elle une série préférée ? Bien qu’elle soit « super attachée » au Journal de Dylane, elle tient particulièrement à Jelly Bean, qui parle de grossophobie. « J’adore ce personnage. […] Elle a un caractère vraiment fort. Elle affronte. Elle ne va pas se laisser faire. » Le tome 3 est sorti en octobre.



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Cara Carmina, illustratrice et autrice

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Cara Carmina

Depuis une vingtaine d’années, Cara Carmina utilise son talent d’illustratrice pour raconter des histoires aux enfants. Ses dessins ont accompagné les textes de nombreux auteurs jeunesse, dont Marie-Josée Gauvin et Sophie Faucher. Tout récemment, elle a fait équipe avec Pierrette Dubé pour La petite fille en papier émeri. « Ce livre est très particulier parce que ce ne sont pas des illustrations, c’est du bricolage. Ce travail s’appelle “diorama” », explique-t-elle. Depuis 2020, Cara Carmina écrit et illustre la collection Les lapins malins, qui compte huit titres, dont le plus récent, Béatrice (la lapine qui avait un ami très différent). Cet album aborde un thème qui lui est cher : l’immigration. « L’histoire, c’est un petit renard qui se trouve dans une situation où il doit déménager de sa partie du bois. […] À son premier jour d’école, c’est le seul renard dans une école de lapins », détaille l’autrice d’origine mexicaine qui vit au Québec depuis 15 ans.



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