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Publié à 8h00 ✓ Lien copié Laila Maalouf La Presse
Pendant trois ans, Makenzy Orcel a écrit sans répit, jour et nuit, cette histoire qui l’habite toujours. Une somme humaine est un roman envoûtant, dont les quelque 600 pages semblent avoir été écrites d’un seul souffle et qui a nécessité un travail acharné sur la langue pour donner la parole à une femme morte qui raconte sa vie. Une femme qui semble née sous une mauvaise étoile et qui, chaque fois qu’elle essaie de se relever, retombe à nouveau, encore plus bas.
« Je m’intéresse beaucoup à l’astronomie, aux étoiles et aux champs gravitationnels, souligne Makenzy Orcel. En mourant, l’étoile s’effondre sur elle-même et forme un trou noir. Et ce trou noir, pour moi, c’est comme la mort parce qu’on ne sait pas en parler. Les scientifiques ne savent pas ce qui se passe dans un trou noir, comme nous, les vivants, on ne sait pas ce qui se passe dans la mort. »
La mort est précisément le fil conducteur de ce récit qui traverse les années, de l’enfance terrible de cette femme dans une famille qui a été le premier théâtre de ses blessures jusqu’à son arrivée à Paris, à l’aube de l’âge adulte, où elle finit par chercher la mort.
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