Paru en premier sur (source): journal La Presse
Le premier ministre François Legault est inondé de livres, depuis qu’il partage ses impressions de ses lectures sur les médias sociaux. Il en reçoit de dix à vingt par semaine, a-t-il souligné lors de sa visite au Salon international du livre de Québec (SILQ).
Publié à 15 h 24
« C’est rendu que j’en reçois 10, 20 par semaine », a expliqué le premier ministre mercredi durant une visite où il a rencontré des auteurs et pris un bain de foule.
Depuis plusieurs années, M. Legault a pris l’habitude, sur les médias sociaux, de commenter ses lectures.
« Je parle de ceux que j’ai aimés. Ceux que je n’ai pas aimés, je n’en parle pas. Je les mets de côté. Mais la pile augmente, elle ne diminue pas », a-t-il raconté lors d’un échange avec Caroline Décoste, coresponsable des contenus numériques du Salon, et Rhonda Rioux, la présidente du conseil d’administration de l’organisme.
Elles lui ont fait remarquer qu’il participe à la mise en valeur des livres québécois avec ses commentaires. « Chez Renaud-Bray ils me disent, vous devriez nous le dire en avance, parce qu’on en a pas assez », a-t-il répliqué en riant.
Mme Rioux a ensuite salué la mesure que son gouvernement a mise en place et qui permet aux enseignants de dépenser annuellement un montant de 300 $ pour acheter des livres québécois. « Ça a un effet direct […] c’est un grand coup », a-t-elle dit.
M. Legault a ensuite souligné qu’il est en train de terminer le plus récent livre de l’autrice Ann-Marie MacDonald, Fayne. « Elle vit à Montréal maintenant », a-t-il dit.
Salon de décoiffure
Il a également été enchanté par une installation interactive, le « salon de décoiffure », un séchoir des années 50 transformé en casque audio permettant d’écouter « neuf courts textes inédits et ébouriffants ».
« La capsule audio Tutoyer Janette, qui rend hommage à Janette Bertrand, a été conçue spécialement pour le Salon international du livre de Québec 2025, dont elle est invitée d’honneur », souligne le SILQ. Elle a été écrite par l’autrice Marie-Ève Sévigny.
« C’est super », s’est-il étonné, confortablement installé dans le fauteuil en cuir couleur saumon. M. Legault était également fort populaire auprès des jeunes étudiants, qui s’arrêtaient en masse pour lui demander de prendre des égoportraits.
Lors de sa visite, M. Legault a évité de participer à un jeu-questionnaire sur les livres à la station de Radio–Canada. « Je ne suis pas sûr que je veux faire le quiz. C’est comme quand tu vas jouer au bowling, et ils te prennent en photo pendant que tu fais un dalot », a-t-il souligné, en observant les journalistes qui le suivaient à la trace.
« Ça existe-tu encore le combat des livres ? », a-t-il demandé à la directrice générale de Radio-Canada Québec, Catherine St-Vincent Villeneuve. « Ça, c’était avec Marie-Louise Arsenault, mais c’est une autre formule maintenant », a-t-elle répliqué. Il lui a confié être un usager de l’application de la société d’État, qui permet d’avoir accès aux nouveautés littéraires.
Pas intéressé par la bio de Labeaume
Le Salon international du livre de Québec avait préparé une sélection de livres pour M. Legault. On lui a suggéré Irma s’en va-t-en guerre, un livre sur la première femme canadienne-française médecin. Le libraire lui a fait remarquer que l’œuvre a été écrite par la journaliste Karine Gagnon, du Journal de Québec.
« Elle vient de publier la biographie de Régis Labeaume », lui a-t-il dit.
« Ouin, ça je vais laisser tomber », a répliqué le premier ministre, qui ne s’est pas toujours entendu avec l’ex-maire de Québec.
François Legault a sorti ses billets de banque pour payer. « J’ai apporté du comptant au cas où vous ne preniez pas les cartes de crédit », a-t-il laissé tomber. Mais finalement son équipe s’est chargée d’aller payer à la caisse, son horaire le forçant à écourter la sortie, car il devait participer au conseil des ministres.