Source : Le Devoir
C’est devenu monnaie courante, pour les chroniqueurs de différents médias, de réunir dans un recueil une partie ou l’ensemble de leurs écrits, dans l’espoir, peut-être, de garder une trace de l’évolution de leur pensée et de témoigner, à leur façon, d’un pan de l’histoire sociale ou culturelle du Québec.
Si l’exercice s’avère souvent de courte portée, Marilyse Hamelin en démontre, avec Solitudes. Une décennie de réflexions féministes, la pertinence et parvient, grâce à des rétroactions justes et contextualisées, à tourner le sujet de ses pensées vers l’extérieur, évitant les pièges que lui tendait pourtant avidement l’ego.
Ainsi, à travers ses chroniques d’abord parues entre 2013 et 2024 dans le blogue La semaine rose et les magazines L’Actualité, Châtelaine et La Gazette des femmes, l’autrice revient sur une décennie de militantisme féministe, documentant, par l’ancrage de ses écrits dans l’actualité de leur production, les mouvements, les débats et les écueils qui ont mené à des transformations profondes de la société en ce qui concerne l’égalité des genres, ainsi que les freins qui entravent toujours la grande marche des luttes féministes.
Marilyse Hamelin aborde tour à tour, souvent plusieurs fois plutôt qu’une, les études et les conséquences liées aux stéréotypes de genre, la sous-représentation des femmes dans les lieux de pouvoir, l’éducation au consentement sexuel, le harcèlement de rue et en milieu de travail, les répercussions des vagues de dénonciation #AgressionsNonDénoncées et #MoiAussi, l’équité salariale, l’impact de la maternité sur les femmes ainsi que l’épuisement militant.
À ses côtés, grâce notamment au choix éclairé de livrer les
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