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Sombres héros de l’amer

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Tout comme les empires vont et viennent, l’Histoire est souvent le résultat de versions qui se sont affrontées, heurtées, dévorées. Le fruit parfois amer de dissonances à grande échelle entre les faits et la mémoire.

En septembre 1740, alors qu’un conflit colonial oppose la à l’, le HMS Wager, « bâtard » d’une flotte de six navires de guerre de la Royal Navy, prend la direction de l’Amérique du Sud. Leur mission : intercepter un galion espagnol chargé d’or.

Sur les presque 2000 hommes de cette escadre qui avaient pris la mer, plus de 1300 périront.

 

C’est l’histoire que raconte Les naufragés du Wager de David Grann, écrivain et journaliste qui est depuis 2003 à l’emploi du magazine The New Yorker, auteur de récits comme La cité perdue de Z (, 2010) ou La note américaine (Globe, 2018), récemment porté à l’écran par Martin Scorsese — qui a d’ailleurs aussi acquis les droits de ce nouveau livre.

Après de longs mois de navigation, déjà éprouvé par les épreuves en tous genres — épidémie de typhus, scorbut généralisé, avaries techniques —, le Wager va s’échouer sur les rivages d’une île inhospitalière battue par les vents froids de la côte ouest de la Patagonie.

Les marins rescapés vont réussir à récupérer quelques tonneaux de vivres à bord de l’épave, s’entredéchirant pour des haillons, une ration supplémentaire, un bidon d’eau-de-vie. Parfois même pour un rien.

Malgré tout, David Cheap, le capitaine du Wager, entend poursuivre leur mission à bord de chaloupes rafistolées, rêvant encore,

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