Source : Le Devoir
« […] nous avançons tous, mortels, le couteau sous la gorge. Entre moi et les autres ne se dresse tout compte fait que le décret d’un diagnostic : ces bien-portants qui attendent leur sentence soupçonnent-ils seulement ce qui leur grouille sous la peau, quelle catastrophe se trame pour eux à leur insu ? » Depuis le périmètre de sa chambre d’hôpital, Myriam, atteinte d’une leucémie agressive, raconte, à coups de journées, les traitements qu’elle subit, tout comme la greffe de cellules souches qui pourrait la sauver de cette fatalité. Faisant alterner cette inéluctable réalité et un passé fracturé, elle remonte le cours de sa généalogie, comme une façon, peut-être, de comprendre le sens de cette existence. Roman autobiographique, Souches participe de ces récits qui déstabilisent les assises tranquilles des vivants, grâce à l’écriture bouleversante de Myriam Ouellette. D’une rigueur et d’une véracité troublantes, le récit émeut par son authenticité et par son humanité. S’ajoutent à cette fresque familiale des photos d’archives qui amplifient l’effet de réel. Fameux.
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