Paru en premier sur (source): journal La Presse
L’ancien journaliste et animateur de l’émission Second regard, Alain Crevier, vient de faire paraître son premier livre, Être – Nos quêtes de sens et de liberté, où il raconte des rencontres importantes autour de la notion d’« être », d’un meurtrier à une jeune femme dans les montagnes de l’Himalaya. Il nous confie ses lectures du moment.
Publié à 1h11
Mis à jour à 9h00
Le cerveau, cette équipe de choc
« Ma fille est neuropsychologue et elle m’a donné ce livre pour ma fête. L’autrice est docteure et elle a eu, il y a quelques années, un AVC. Elle raconte comment elle a vécu ça. Elle nous dit par exemple qu’elle se souvient, pendant les quelques heures que ça a duré, comment chacune de ses fonctions du cerveau cessait de fonctionner l’une après l’autre. La première réaction qu’on a, c’est que c’est terrible, ça doit tellement être angoissant. Et elle nous apprend que finalement, ce moment-là qu’elle a vécu pendant plusieurs heures est un moment d’une extrême sérénité. Elle décrit finalement tout ce que les bouddhistes et combien d’autres décrivent comme étant le moment présent. Être là. J’adore ce genre de sujet parce que [ça] provoque beaucoup. »

Le cerveau, cette équipe de choc
JC Lattès
385 pages
Notre-Dame
« Dans une centaine de jours, les portes de Notre-Dame de Paris vont rouvrir. Ken Follett a été estomaqué quand il a vu à la télévision l’incendie de Notre-Dame. Et dans ce petit livre, on a l’auteur formidable qui, tout à coup, est au bord des larmes, qui craque. Il raconte tout ça, mais on ne peut pas trouver mieux que lui pour raconter l’histoire de Notre-Dame parce que pour écrire ses romans passés, Les piliers de la terre, il s’est documenté sur la construction des cathédrales comme nul autre auteur ne l’a fait avant lui. J’ai adoré ce petit livre. Et à la réouverture des portes, on ne parlera que de ça, alors si vous voulez être informé sur ce que c’est qu’une cathédrale et le sens ultime pour les individus, c’est ça qu’il faut lire. »

Notre-Dame
Robert Laffont
72 pages
Les disgracieuses
« C’est trois petites histoires qui s’attachent ensemble et dans tout ça, l’idée de comment se sortir de soi-même, comment, au fil du temps, tu te fabriques. J’ai beaucoup aimé la portion où elle est une jeune journaliste et là, elle traverse des épreuves qu’elle décrit comme des choses de son temps à elle. Puis quand je lis ça, je me dis : ben non, 20 ans plus tôt, on pensait avoir liquidé ces questions-là, le rapport entre les hommes et les femmes, l’abus du patron qui te fait venir dans son bureau et qui te cruise de façon honteuse. Mais en lisant Claudia, je me suis dit : non, la bête humaine a la couenne dure ! On a fait du progrès, j’en suis convaincu, mais il y a un fond humain qui est encore là. »
