Paru en premier sur (source): journal La Presse
Entre ses chroniques hebdomadaires à Tout un matin et à De l’huile sur le feu, à l’antenne d’ICI Première, Catherine Éthier travaille à l’écriture de son deuxième roman et animera ce printemps la série documentaire Kebec, sur les ondes de Télé-Québec. Elle nous confie ses plus récentes lectures coups de cœur.
Publié à 13 h 00
Les têtes réduites, Jean-François Nadeau
« Jean-François est un des historiens qui contribuent à l’émission Kebec. C’est une personne d’une érudition sans pareille qui a une mémoire phénoménale, mais qui raconte toujours avec le cœur. Ce livre est un essai sur le clivage de langue entre les différentes classes sociales au Québec. Ça peut paraître un peu aride, mais ça ne l’est pas du tout de la façon dont Jean-François le présente. C’est une lecture très stroboscopique, en ce sens qu’il se promène autant chez Charlie Hebdo qu’avec Anne Hébert […]. Je le recommande vraiment. C’est pour les amoureux des mots et de l’histoire, c’est très, très bon. »

Les têtes réduites
Lux
248 pages
Bonjour, mon cœur, Fanny Britt
« Fanny Britt est une de mes autrices préférées. C’est un roman qui est destiné aux adolescents, mais qui est formidable pour les adultes – je l’ai dévoré avec bonheur. Et c’est magnifiquement illustré par Catherine Ocelot, une illustratrice que j’adore. C’est un roman sur l’anxiété qui raconte l’histoire de la jeune Bernadette, qui a peur de mourir. Elle fait des crises d’anxiété et elle passe son été à Kamouraska à travailler dans un restaurant. C’est un roman très intérieur comme sait en écrire Fanny Britt. Je me suis beaucoup reconnue dans le personnage de cette adolescente qui se pose constamment des questions, qui se terre, qui se met en retrait, qui s’isole en essayant de survivre à sa propre noyade. »

Bonjour, mon cœur
Cheval d’août
288 pages
Corps vivante, Julie Delporte
« J’ai vraiment besoin de beauté dans ma vie – comme tout le monde ces temps-ci –, et j’ai recommencé, de façon très amateur, à peindre et à dessiner. J’aime beaucoup les romans graphiques qui sont beaucoup dans l’illustration et je retourne très souvent à ce livre. C’est d’une grande poésie, d’une grande douceur. Julie Delporte dessine beaucoup la nature et Corps vivante porte sur la découverte, à un âge plus avancé, de son orientation sexuelle. Elle nous raconte son histoire qui est souvent tragique. Ça parle de sujets très délicats – elle se souvient d’agressions qu’elle a vécues dans le passé. C’est très poignant, c’est très touchant, mais c’est surtout tellement beau, tous les pastels, toutes ces fleurs… »
