Paru en premier sur (source): journal La Presse
Publié à 11 h 00
Ce qui nous attend, Myriam Lacroix
« C’est un livre incroyable. C’est tellement pété. C’est des nouvelles totalement différentes, mais qui remettent les mêmes personnages dans une autre vie. Par exemple, la première, c’est l’histoire d’un couple de lesbiennes qui trouve un bébé. Elles l’adoptent, et là, la personne qui cherche son bébé menace le couple de lesbiennes. […] Certains traits de la première histoire se retrouvent dans la deuxième, dans la troisième… On retrouve tout le temps un bébé qui a le même nom, les mêmes personnages — ils ont changé de nom, ils ont changé de travail, ils ont changé d’identité, mais ils ont tous encore des points communs avec la première histoire. C’est vraiment magique. Tu changes d’univers à toutes les histoires. »
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Baignades, Andrée A. Michaud
« Andrée A. Michaud écrit souvent des chasses à l’homme. Là, on entre dans l’histoire d’un couple qui quitte précipitamment un camping parce qu’il se chicane avec un autre couple. Ils s’en vont dans la nuit, mais ils ne restent jamais dans la forêt. Tu es sur le bout de ton siège. Le livre se termine, il y a une espèce d’épilogue et un tout autre livre qui commence. C’est un thriller à lire d’une seule traite. Elle est bonne pour nous mettre dans des univers — c’est toujours dans les forêts que ça se passe, dans des ambiances particulières. Et je trouve ça vraiment bien comment elle écrit. »
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Baignades
Québec Amérique
312 pages
Les enfants du large, Virginia Tangvald
« C’est fucking bon ! Je ne m’attendais pas à ça. Ce qui m’a fascinée de ce livre-là, c’est vraiment une vie qu’on ne connaît pas, vivre sur un bateau. Les traumatismes d’un père qui a décidé d’imposer ça à sa famille, à ses enfants, à ses femmes. Le traumatisme des enfants qui vient avec la mort, ça reste gravé dans leur mémoire et ils se sentent coupables toute leur vie. Et les deux vies que [l’autrice] a vécues, une avec Jean Leloup et une avec son père qui est aussi fucké que Jean Leloup, finalement, parce qu’on cherche ce qu’on a vécu pendant l’enfance. Je l’ai dévoré. Il y a moyen de faire une autofiction sans tomber dans le drame, dans la victimisation. »
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Les enfants du large
JC Lattès
212 pages