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«The Son»: dans l’ombre de son prédécesseur

Source : Le Devoir

The Father, le premier long métrage de Florian Zeller, était un véritable chef-d’oeuvre immersif, offrant au spectateur l’occasion d’expérimenter la démence l’intérieur, à travers le personnage d’un vieil homme en perte de repères, brillamment incarné par Anthony Hopkins. Sa mise en scène astucieuse transformait un appartement londonien en labyrinthe de miroirs, reflétant les dédoublements et les errements de la pensée du protagoniste.

Malheureusement, mis à part un goût prononcé pour le pessimisme et une attention soutenue portée aux détails qui peuvent paraître anodins, Le fils (V.F. de The Son), son deuxième , a peu en commun avec son prédécesseur. Pourtant, il est difficile de ne pas comparer les deux films, qui se déroulent dans le même univers — Hopkins faisant même une brève apparition — et traitent tous deux de différents aspects de la santé mentale.

Alors que Zeller décodait avec brio les méandres d’un esprit qui vacille dans son premier essai, il peine à convaincre dans le second, notamment parce qu’il choisit d’adopter le point de vue de ceux qui souffrent de manière collatérale d’un proche atteint de maladie mentale. Plutôt que de tenter de démystifier l’incompréhensible, il préfère filmer le déni et l’impuissance, multipliant les scènes tragiques et déchirantes, souvent au détriment du gros bon sens et de la bienveillance.

Peter (Hugh Jackman) a tout pour lui. Une carrière florissante, un bel appartement en plein coeur de Manhattan, une jeune épouse (Vanessa Kirby) dont il est éperdument amoureux et un bébé tout neuf. Or, la réalité

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