Source : Le Devoir
Quand il apprend que son grand-oncle Alfred a fait un AVC, Richard se replonge dans ses souvenirs impliquant cet homme dont il a toujours été proche. D’un épisode à l’autre, le lecteur découvre le quotidien d’un Métis manitobain et sa volonté plus ou moins affirmée de se réapproprier une histoire à peine murmurée et une langue progressivement avalée par l’anglais. Car si Alfred parlait mitchif (langue du XIXe siècle qui mêle le français et le cri), Richard, représentant de la troisième génération, n’en connaît plus que les rudiments. La petite cabane d’Alfred, vacillante au milieu des bois, survivra-t-elle à l’inondation ? Les Métis sauront-ils tenir le coup, maintenir leur langue ? Traduire ce roman comportait bien sûr un grand défi, soit rendre compte de cette perte illustrée, dans l’original, par une alternance linguistique dans les dialogues et une narration en anglais. Si quelques morceaux ont nécessairement été perdus en cours de route, l’essence du récit, oscillant entre quête des origines et vulnérabilité masculine, demeure résolument intacte.
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