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«Tombeau»: mourir d’amour

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est décédée le 30 novembre 2021. « Inconsolable devant le départ de cet ange de la consolation », nous dit Pierre Filion dans sa belle préface à Tombeau, Normand Chaurette s’est mis à écrire un texte d’empathie autour de cette figure tutélaire. Quatre jours avant sa propre mort, le 31 août 2022, il remettra à l’éditeur un grand petit livre de passion, venu d’une admiration sans faille pour une autrice que, déjà adolescent, il a mythifiée.

À partir de sa lecture de La belle bête, tout est déjà assumé devant cette vivace fleur d’émerveillement qui, en lui, va faire éclore son désir d’écrire, lui qui sans cesse s’alarmait de son incapacité à atteindre l’idéal achevé de cette voix. Il se reconnaît à travers ce personnage : « La même femme était notre mère. Le même homme, notre père. Un seul monstre était notre seul parent. »

Ira ainsi le livre dans un style d’une grande pureté, souvent d’une parfaitement maîtrisée. « Ai-je jamais abandonné ce qui me fait souffrir ? » se demande Chaurette face à la violence, au talent stupéfiant qui le torture chez cette autrice au souffle sans fin. « Criant soleil indifférent aux morts », certains lieux de fiction happent et terrassent. Ce qu’il dit de Monique Bosco, pédagogue, pourrait s’adresser également à Marie-Claire Blais : « icône ! / sans le démontrer elle touchait au but, / de nous rendre impitoyablement nous-mêmes ».

« Ai-je jamais abandonné ce qui me fait souffrir ? », se demande Chaurette face à la violence, au talent stupéfiant qui le torture chez cette autrice au souffle sans fin.

 

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