Source : Le Devoir
« Un couvercle de casserole, quel qu’il soit, doit être déposé à l’envers sur un comptoir ou une table. Faire autrement tient du satanisme. » Compter, laver, plier, positionner, éviter, prévoir. À travers les choix, les manies et les rituels qui rythment son quotidien, Carl Bessette invite le lecteur au coeur de l’expérience des pensées obsessives compulsives. Plutôt que d’en cibler les écueils ou de dénoncer les jugements qu’elles suscitent, l’auteur, fondateur des regrettées Éditions de l’Écrou, embrasse avec humour et amour-propre sa neurodivergence, célébrant les forces, les qualités, les exploits qui y sont inhérents. « Il y a même une façon de placer sa vaisselle sale pour que ce soit beau le temps que c’est là. Ce n’est pas être obsessif ; c’est plutôt, là, être un artiste. » Maîtrisant bien l’art de l’anecdote évocatrice, l’écrivain livre un récit un peu disparate, qui échoue parfois à alléger un rythme répétitif pourtant justifié par son propos. Tous les détails demeure toutefois un bel exercice d’empathie et d’introspection, qui donne envie de célébrer et de s’inspirer de la différence.
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★★★
Carl Bessette, Les éditions de Ta Mère, Montréal, 2024, 148 pages
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