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La synthèse vocale, basée sur l’intelligence artificielle, permet de générer un texte parlé à partir d’un texte écrit.
Le Salon du livre des Premières Nations bat son plein à Québec pour une douzième édition, qui mise sur la présence d’une belle brochette d’auteurs et d’artistes autochtones.
À la barre de ce rendez-vous devenu un incontournable pour les amoureux des lettres de la Capitale-Nationale, le créateur Louis-Karl Picard-Sioui parle d’un véritable essor et du dynamisme de l’écriture autochtone, et ce, sous toutes ses formes.
Souvent, les gens nous posent la question : “Qu’est- ce que c’est la littérature autochtone, au juste?” À la base, c’est de la littérature écrite par des auteurs autochtones. Ce n’est pas plus compliqué que ça, déclare Louis-Karl Picard-Sioui en entrevue.
Rejoint au centre culturel Morrin, situé au cœur du Vieux-Québec, le directeur général du Salon du livre des Premières Nations sait bien sûr qu’autour de cette définition générale gravitent certaines thématiques chères aux auteurs autochtones.
Parce qu’évidemment, elles relèvent de leur expérience en tant qu’individus qui se définissent au Québec comme membres des Premières Nations ou Inuit, ajoute-t-il.
M. Picard-Sioui se souvient d’une autre époque, pas si éloignée, où la création autochtone n’intéressait pas grand monde, hormis quelques curieux et initiés. Quand on regarde dans le milieu littéraire québécois ou dans le marché de l’édition, la littérature autochtone est aujourd’hui devenue un incontournable, se réjouit-il.
Il y a quelques années, tu ne pouvais pas étudier la littérature autochtone à l’université, ça n’existait pas. Alors que maintenant, personne ne peut organiser un festival ou un événement littéraire sans avoir au menu un auteur autochtone.
Une citation de Louis-Karl Picard-Sioui
L’évolution des mentalités ne s’est pas fait sans effort, rappelle-t-il, fruit de revendications acharnées pendant les 15 dernières années afin que les voix autochtones prennent la place qui leur revienne.
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Avant, les éditeurs ne se bousculaient pas au portillon pour publier les auteurs autochtones, dit-il. On n’en a heureusement plus là. Mais je pense qu’on a toujours besoin du Salon du livre des Premières Nations pour créer des rencontres et ses synergies entre écrivains connus et celles et ceux qui débutent ou qui ont une moins large renommée.
Des générations sous un même toit
À ce titre, il explique que même si les tables rondes et séances de signatures sont toujours au programme, le salon offre cette année en parallèle des prestations et ateliers comme des séances de création menées par des personnalités autochtones bien ancrées dans leurs univers éclatés.
On pense au marionnettiste et dramaturge Jocelyn Sioui (Frétillant et agile) ou à l’écrivaine innue J. D. Kurtness (La vallée de l’étrange). La littérature nous permet de réfléchir et de prendre conscience des problématiques contemporaines, dit-il.
Les plumes autochtones d’aujourd’hui ne sont pas forcément activistes ou des pédagogues, bien qu’il existe plusieurs d’auteurs qui ressentent une certaine responsabilité, poursuit-il.
Ainsi, toutes les générations sont présentes au Salon, indique d’ailleurs