Source : Le Devoir
Sensibiliser à la réalité inimaginablement difficile du déracinement : c’est l’objectif de Trois fois ma vie, un roman poignant publié ces jours-ci chez Leméac Jeunesse, qui invite les adolescents à réfléchir avec empathie sur le sort des millions d’êtres humains arrachés chaque année à leur pays natal.
« Avec Trois fois ma vie, j’ai voulu rendre hommage aux quatre-vingts millions d’êtres humains poussés chaque année sur les chemins de l’exil. Je dédie aussi ce roman à toutes les personnes qui, chacune à leur façon, agissent en vue de créer un monde plus juste et plus accueillant », explique l’auteur Jean-François Sénéchal dans la postface.
Ouvrir grand les frontières de l’humanité
On y fait la rencontre de Mathilde, 15 ans, une adolescente à la fois anxieuse et déterminée, qui s’enrôle comme bénévole à l’Ambassade, un lieu atypique installé dans un hôtel abandonné pour accueillir ceux qui ont tout laissé derrière eux dans l’espoir d’un avenir meilleur. Réfléchissant à la réalité des gens qu’elle rencontre, Mathilde confie : « Si j’avais eu [sa vie], qui doit bien équivaloir à trois fois la mienne, je n’aurais sans doute pas le luxe de me chercher un rêve. »
Jean-François Sénéchal ne recule devant rien pour maintenir le lecteur en haleine : une tentative de meurtre surgit au coeur du récit, amplifiant la tension dramatique tout en mettant en lumière la fragilité des existences qui s’y croisent.
Cependant, les relations humaines restent au premier plan : des liens profonds, de premières amours et un engagement social inspirant, qui mettent en évidence la force qu’insuffle la solidarité.
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