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Un automne chargé pour les amateurs de jazz et de musiques métissées

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Fusions urbaines et grosses pointures

Encore une rentrée, encore une programmation musclée pour les oreilles curieuses et voyageuses. Cette saison, les amateurs de pop, de hip-hop et de rap sans frontières auront de quoi être comblés. D’abord, la reggaetonera américano-colombienne Kali Uchis, qui a fait paraître au printemps Sincerely, présentera ses chansons pop et latines à la Place Bell le 16 septembre. Le rappeur français GIMS, d’origine congolaise, dont la toute nouvelle pièce Parisienne est un succès, fera quant à lui le Centre Bell le 24 octobre. L’artiste de R&B de musique afrofusion d’origine nigériane BNXN (anciennement connu sous le nom Buju), a récemment publié un album intitulé Captain. Sa tournée s’arrête au Club Soda le 26 octobre. Le 15 décembre, ce sera au tour d’un autre représentant du Nigeria, la superstar mondiale de l’afropop Burna Boy, d’occuper la maison des Canadiens. Les sonorités antillaises ne sont pas en reste, puisque le chanteur de zouk franco-haïtien Joé Dwèt Filé sera au Centre Bell quelques jours plus tôt, le 12 décembre.

Folk, rock et traditions d’ailleurs

Si vous préférez les musiques métissées avec une touche de folk et de rock, soyez sans crainte. Le 17 septembre, le célèbre groupe familial de cumbia Los Ángeles Azules fera vibrer le MTelus. Le 26 septembre, il faudra peut-être faire des choix déchirants. Le légendaire chansonnier et poète kabyle Aït Menguellet occupera la scène de l’Olympia, pendant que le jeune musicien reggae afropop brésilien Kirá, rejeton de Manu Chao — ça ne nous rajeunit pas ! —, fera le Balattou. Le 28 septembre, la percussionniste Salin, révélation Radio-Canada 2025, qui unifie la soul, l’afrobeat et la musique traditionnelle de sa Thaïlande natale, sera au Lion d’Or. Elle fera également le Palais Montcalm, à Québec, le 4 octobre. Le 3 octobre, les vétérans du rock mexicain Maná font leur premier Centre Bell. L’autrice-compositrice-interprète folk mexicaine Silvana Estrada a de la nouvelle musique à dévoiler. L’album, Vendrán Suaves Lluvias, est attendu le 17 octobre. Elle viendra présenter ces nouvelles chansons le 24 novembre au théâtre Beanfield.

Honorer les traditions

Les sons plus traditionnels et classiques seront aussi au rendez-vous cette saison. Le compositeur et pianiste italien Ludovico Einaudi (auteur de la désormais virale Experience) prendra possession de la Place Bell, à Laval, le 3 octobre. Accompagné de 19 musiciens, Atna Njock, alias Zekuhl, multi-instrumentiste et joueur de tambour Nkuu, propose une soirée de musique camerounaise apaisante inspirée par les chants pygmées à la Cinquième Salle le 4 octobre. Le 10 octobre, c’est la beauté millénaire de la musique persane qui emplira la salle Wilfrid-Pelletier, grâce au chanteur traditionnel iranien Alireza Ghorbani. Le lendemain, au même lieu, les Gypsy Kings, qui se passent de présentation, feront résonner les rythmes de la guitare flamenco. Le 11 octobre également, l’artiste burkinabé Kabey Konaté présentera sa musique mandingue au public du Balattou. Les 26 et 27 octobre, le compositeur marocain Boudchart, qui s’est fait connaître avec son concept « la chorale, c’est vous », présente son hommage aux grands classiques de la musique arabe à l’Olympia.

Histoires de voix

L’art vocal, tant dans le chant jazz que dans les musiques métissées, sera bien servi dans la métropole cet automne. D’abord, le chant world fusion de l’apaisante Ganavya emplira le Studio TD le 18 septembre. Puis, la chanteuse de flamenco-jazz espagnole Buika, fille de réfugiés politiques de Guinée équatoriale, fera retentir sa voix solaire à l’Olympia le 19 octobre. Le 25 octobre, c’est la grande ambassadrice de la culture grecque, Álkistis Protopsálti, qui fera résonner son chant au théâtre Maisonneuve. Quelques jours plus tard, le 31, la chanteuse et slameuse camerounaise Lydol arrive au Balattou pour mettre son timbre de miel au service de sa poésie engagée. L’autrice-compositrice-interprète et chanteuse jazz québécoise Sonia Johnson, lauréate d’un prix Juno, célèbre cette année 20 ans de carrière. Elle soulignera cet anniversaire avec une prestation intimiste au théâtre Outremont le 27 novembre.

Le jazz et ses amis

Il existe autant de sortes de jazz que de musiciens qui le jouent. La saison en offre un bel éventail diversifié. Chaque saison, l’Orchestre national de jazz (ONJ) offre une programmation qui nous emmène ailleurs. Pour le premier de ses trois concerts de l’automne, le 18 septembre, l’ensemble revisite l’inclassable compositeur brésilien Hermeto Pascoal. Le 30 octobre, l’ONJ propose un survol de grandes compositrices, d’hier à aujourd’hui. Le 27 novembre, on fera dans le be-bop, avec le concert Charlie Parker with strings. Les représentations ont lieu à la Cinquième Salle. Les adeptes de jazz fusion réserveront leur soirée du 26 septembre pour l’alliance entre Collectif9 et le batteur soul Ronny Desinor, au Lion d’Or. Le 15 octobre au MTelus et le 16 au Palais Montcalm, le groupe nu-jazz britannique GoGo Penguin vient soutenir son tout nouvel album, Necessary Fictions, paru en juin. Le 5 décembre, les notes feutrées du Paul Lay Trio empliront le Studio TD. Tout l’automne, l’Oscar Peterson Centennial Quartet est en tournée un peu partout dans la province.

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Des sorties à surveiller

De belles sorties s’annoncent également, tant en jazz qu’en musiques d’ailleurs. La triple grammyfiée Cécile McLorin Salvant lance Oh Snap, son huitième album, le 19 septembre. Également le 19, notons la sortie du premier album du trio libano-perse-albanais L’Antidote, au titre homonyme. Le 26 septembre s’annonce occupé ! D’abord, le grand maestro de l’éthio-jazz Mulatu Astatke, du haut de ses 81 ans, lance Mulatu Plays Mulatu. Pour l’instant, sa tournée n’affiche malheureusement aucune date nord-américaine. Le même jour, le jovial ensemble britannique de jazz expérimental Ancient Infinity Orchestra, qui compte 15 membres, fera paraître It’s Always About Love. Autre pépite jazz un peu décalée à voir le jour le 26, Unseparate, le nouvel album du Webber / Morris Big Band, fait des compositrices new-yorkaises Anna Webber et Angela Morris, détourne les codes du big band. La vénérable et puissante chanteuse soul-gospel Mavis Staples, à 86 ans, a elle aussi de la nouvelle musique. Sad and Beautiful World sera dans nos oreilles le 7 novembre.

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