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«Un jeu sans fin»: conscience des profondeurs

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Brassant les lieux et les époques, Richard Powers exploite d’un à l’autre des univers différents, chaque fois avec rigueur et intensité. Qu’il s’agisse de la science moderne, de la génétique, de la menace nucléaire, de l’informatique ou de l’écologie.

Un jeu sans fin, le quatorzième roman de cet écrivain né dans l’Illinois en 1957, ne fait pas exception.

Posant à nouveau un regard sensible sur le contemporain, l’auteur de L’arbre-monde ( Pulitzer en 2019) et de Sidérations (2021) nous projette cette fois sur un atoll de la Polynésie française, Makatea, une île minuscule des Tuamotu laissée exsangue après des années d’exploitation minière. Un « petit paradis couturé de cicatrices », un « réseau organique et harmonieux de lieux vivants » où un milliardaire de la Silicon Valley cherchera à implanter la première phase d’un projet de forteresses flottantes et souveraines.

Une ambition surgie des rêves les plus fous de quelques anarchocapitalistes, persuadés que liberté et démocratie sont incompatibles.

Trois fils narratifs vont ainsi se rejoindre sur cette île. À commencer par de Todd, fondateur d’un réseau social ludique appelé Playground (une machine à créer « de la richesse et de la nouveauté avec de l’air et de la lumière, un peu comme les arbres »). Pionnier de l’intelligence artificielle, l’homme se raconte (n’en disons pas plus), revenant entre autres sur sa forte amitié d’adolescence avec Rafi, un brillant étudiant afro-américain avec qui il a partagé quarante ans plus tôt à une passion pour le jeu de go, qui « est aux échecs ce que le chant est

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