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Un livre en l’honneur de l’histoire de femmes acadiennes

 

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Stella d’Entremont a toujours su qu’elle voulait réaliser un projet artistique une fois à la retraite. La femme originaire de Pubnico-Ouest, aujourd’hui installée à Moncton, a fait carrière en finance, mais elle est passionnée de photographie.

Dans un premier temps, elle a donc envisagé une exposition photo.

L’idée était que j’allais prendre des photos des femmes, de leurs visages et de leurs mains, et j’allais pouvoir raconter leurs histoires avec ces photos, explique Stella D’Entremont.

À la fin le projet a vraiment changé beaucoup […]. Plus que je rencontrais ces madames icitte, plus que je me disais qu’il avait beaucoup trop d’informations importantes.

C’est là que l’idée d’un livre est née. Stella d’Entremont a réussi à obtenir du financement du Conseil des arts pour réaliser son projet.

Stella d'Entremont.

Le projet d’exposition de photo de Stella d’Entremont s’est transformé en livre, car selon l’auteure, les femmes interviewées avaient une histoire qu’il fallait à tout préserver.

Photo : Gracieuseté de Stella d’Entremont

En parlant de son projet ici et là, elle a trouvé 36 femmes qui souhaitaient y participer. Elle a interviewé 4 femmes de Pubnico, 5  femmes de Clare et 4 de Chéticamp, en Nouvelle-Écosse.

Puis, elle a trouvé cinq femmes à l’Île-du-Prince-Édouard et sept au Nouveau-Brunswick.

L’histoire de 11 Louisianaises s’est aussi ajoutée au projet.

Ce sont les vies de toutes ces femmes que raconte Stella d’Entremont dans son livre bilingue Acadiennes.

Rose Irène d'Entremont.

Rose Irène d’Entremont a tracé un chemin pour les femmes qui veulent se tailler une place dans le monde des affaires.

Photo : Gracieuseté de Stella d’Entremont

Stella d’Entremont leur a fait raconter leur premier souvenir d’enfance et sa dernière question portait sur la place qu’a occupée le catholicisme dans leur vie.

La photo de Sylvie d'Eon dans le livre de Stella d'Entremont.

Sylvie d’Eon, une Acadienne de la Nouvelle-Écosse, parle entre autres des conséquences de ne pas prioriser l’éducation des femmes à son époque.

Photo : Gracieuseté de Stella d’Entremont

Les protagonistes du livre, âgées de plus de 80 ans, ont toutes vécu une enfance similaire marquée par la Grande Dépression. Leurs expériences quant à la religion étaient toutefois très différentes.

Là y’avait une grosse différence, constate Stella d’Entremont. Les femmes de la Louisiane étaient très croyantes, mais l’église n’a pas affecté leur mariage ou leur vie quotidienne dans la maison.

Et plus Stella d’Entremont passait du temps avec ces femmes, plus elle sentait qu’elle découvrait un peu la vie de sa mère qui est morte alors qu’elle était encore jeune

Ma mère est décédée quand j’avais juste 34, dit-elle. Le livre a été une manière pour moi à vraiment commencer à comprendre c’était qui ma mère.

Simone Gallant.

Stella d’Entremont a rencontré plus d’une trentaine de femmes dans la préparation de son livre, dont Simone Gallant de l’Île-du-Prince-Édouard.

Photo : Gracieuseté de Stella d’Entremont

Ce pèlerinage à travers l’Acadie lui a fait revivre une autre époque, une aventure a ému Stella d’Entremont. Elle espère donc que les lecteurs auront autant de plaisir à lire leurs histoires qu’elle a eu à les écouter et à les capter derrière sa lentille.

Elle organise quelques lancements dans les différentes régions où se trouvent les femmes rencontrées dans le cadre de son projet. Le premier aura lieu le 5 novembre à 13 h 30 au Musée des Acadiens des Pubnicos.

Puis, il y aura aussi une exposition des photos de leurs visages et de leurs mains présentée durant le Congrès mondial acadien en août 2024, mais aussi durant le symposium des femmes.

Avec les informations de l’émission La Mouvée

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