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Un livre pour préserver et partager le savoir ancestral innu



 

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L’auteur de Pessamit Wilfrid Hervieux veut préserver et partager le savoir ancestral innu. Dans ce but, il prépare une série de cinq livres trilingues sur la nation innue. Intitulé Les arbres de l’arrière-pays, le premier tome de cette collection auto-éditée est disponible au bureau touristique de Pessamit depuis le 18 juillet.

L’ouvrage permet de se familiariser avec la végétation du territoire ancestral innu, le Nitassinan. C’est sur les plages de Pessamit que Wilfrid Hervieux a appris à écouter la nature.

Il faut écouter la forêt, écouter la nature, puis apprendre à l’apprécier. Puis, surtout, apprendre à renouer avec nos racines.

Une citation de Wilfrid Hervieux, auteur de Les arbres de l’arrière-pays

Écrit à partir des savoirs ancestraux acquis auprès des aînés de Pessamit, le livre a aussi été révisé par plusieurs membres de la communauté.

De l’arrière-pays jusqu’au littoral, l’auteur y explore la nature de la région à travers la légende innue de Carcajou.

Dans notre cosmogonie, c’est lui qui crée l’univers. Il est autant le créateur que le destructeur, et Carcajou a servi d’enseignant, explique-t-il. Il ajoute que la légende lui permet d’expliquer le sens des mots en innu-aimun.

Wilfrid Hervieux est auteur et guide touristique à Pessamit.

Photo : Radio-Canada / Benoît Jobin

Une langue imagée et orale

Cette langue est un outil pédagogique en soit, selon Wilfrid Hervieux, qui affirme que les mots innus sont imagés et significatifs.

Alors que l’innu-aimun est une langue qui se transmet à l’oral, l’auteur indique que des codes QR peuvent être lus à l’aide d’appareils intelligents afin d’entendre la prononciation des termes qui figurent dans le livre.

Wilfrid Hervieux lit une page de son livre.

Wilfrid Hervieux a fait appel à la graphiste de Pessamit Julie Charland et à l’intelligence artificielle pour le visuel du livre.

Photo : Radio-Canada / Benoît Jobin

Un outil pédagogique

L’auteur souhaite toucher un public allochtone et autochtone, mais son livre est avant tout destiné aux bibliothèques des écoles de Pessamit.

Il y a une lacune au niveau de l’enseignement avec du matériel pédagogique. Le matériel pédagogique qu’on a date des années 1980, note-t-il.

Wilfrid Hervieux fait don d’un exemplaire de Les arbres de l’arrière-pays à chaque classe du primaire et du secondaire de la communauté innue.

Les arbres de l’arrière-pays est le premier tome d’une série de cinq livres à travers laquelle l’auteur souhaite bâtir un atlas ou un codex de la nation innue accessible à tous.

Il souhaite d’ailleurs que son œuvre inspire la jeunesse autochtone à poursuivre des études en sciences naturelles.

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