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«Une amitié libre» : la magie des ailleurs contre leur Québec

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« Quelle langue à la fois exigeante et pleine de profusion, quelle perfection. Ça, écrit par un Québécois ? Ce n’est presque pas possible… » Essayiste renommé, Pierre Vadeboncoeur exprime ainsi son admiration dans sa correspondance avec Yvon Rivard, intitulée Une amitié libre, à la lecture du premier roman de celui-ci. Le jugement brille par sa rareté, venant d’un pourfendeur de « l’infamie de la civilisation moderne ».

Pierre Vadeboncoeur (1920-2010), retraité de la Confédération des syndicats nationaux en 1975, a rencontré Yvon Rivard, de 25 ans son cadet et futur professeur de littératures française et québécoise à McGill, lorsque ce dernier participait, en 1974, à la rédaction d’un ouvrage collectif consacré à l’oeuvre du prolifique essayiste outremontais. Né en Mauricie en 1945, Rivard publiera en 1976 son roman Mort et naissance de Christophe Ulric (La Presse).

Dans une longue préface qui tient de l’exégèse des deux épistoliers, , essayiste né en 1976, représente une génération plus actuelle. Il estime, avec beaucoup de pertinence, que Rivard et Vadeboncoeur, « parce qu’ils reconnaissent l’un chez l’autre un même sens de l’exigence, un même idéalisme, comme s’ils avaient conscience d’un manque, espéraient quelque chose de plus de cette vie, une plénitude ou un supplément d’âme ».

Ils entretiennent, tous deux, une relation tantôt confiante, tantôt perplexe avec le Québec. En 1976, pour le bien qu’il a apporté à son imaginaire tourné vers l’autofiction secrète, Rivard exprime sa profonde gratitude à Vadeboncoeur, à qui l’on décerne alors le David : « Je voudrais surtout te remercier d’avoir, pendant tant d’années,

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