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«Une chose à cacher»: dénoncer le fléau

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Au-delà du sang, des crimes sordides, des personnages tordus et des poursuites effrénées, le est souvent un puissant outil de dénonciation. C’est le cas ici. Bien sûr, il y a un crime au départ de tout cela : une policière est assassinée en plein coeur de et ses confrères mettront plus de 600 pages à fouiller tous les recoins de la mégalopole pour trouver le coupable. Mais rapidement, on saisira que le sujet principal de ce gros livre est ailleurs et qu’il implique beaucoup plus qu’une traque policière. C’est la dénonciation d’un effroyable fléau : celui des MGF (pour mutilations génitales féminines) imposées aux fillettes de certaines communautés noires, avant même leur puberté.

Elizabeth George situe la majorité de ses romans en Angleterre, on le sait, même si elle habite la Californie depuis son enfance. Une chose à cacher est déjà la vingtième enquête de son inspecteur Thomas Linley, un homme droit, anglais jusqu’au bout des ongles, entouré d’une équipe assez spéciale formée de deux enquêteurs ; Barbara Havers et Winston Nkata. Le roman s’amorce dans un quartier populaire du nord-est de Londres, où se regroupent les membres de la communauté nigériane, près du marché de Ridley Road.

Au centre de l’action, une famille, les Bankole, et dans cette famille une fillette de huit ans, Simisola, que son sinistre père s’apprête à faire exciser, malgré l’opposition de son fils aîné, pour pouvoir la vendre au meilleur à un bon Nigérian comme « vierge et pure ».

La mère, Monifa, ne remet

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