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Avec Une de moins, Chrystine Brouillet marque un jalon dans la littérature policière au Québec en signant le 20e roman de son enquêtrice fétiche, Maud Graham. Dans ce nouveau polar, la policière qui a été témoin des crimes les plus sordides depuis les années 1980 se retrouve confrontée à la vague de féminicides qui a frappé la province avec la pandémie. Nous avons rencontré l’écrivaine alors que le livre arrive ce mercredi en librairie.
Publié à 8h00 ✓ Lien copié Laila Maalouf La Presse
Elle nous accueille dans sa maison du Plateau Mont-Royal avec une tasse de thé vert japonais et des muffins à la fleur d’oranger, sous les regards malins de son chat Zéphyr, un cornish rex au caractère joueur qui prend plaisir à grimper avec adresse sur les meubles comme sur les cadres les plus effilés.
Entre deux sauts périlleux du félin, Chrystine Brouillet revient sur ce journal de pandémie qui a servi de point de départ à Une de moins. « En date du 18 mars 2020, j’avais noté que les femmes étaient enfermées avec leur bourreau. Qu’il y aurait plus de violence conjugale et de meurtres. J’aurais aimé ça me tromper. Malheureusement, c’est ce qu’on a vu avec la recrudescence des féminicides », dit-elle.
PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE
Chrystine Brouillet, son chat Zéphyr en arrière-plan
Pendant un an, elle a noté tous les détails de ce quotidien pandémique qu’elle était sûre qu’on finirait par oublier. De même que les noms de ces femmes tuées par leur conjoint, parsemés au fil du récit et qui ne manquent pas de nous frapper ainsi mis bout