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Une guerre de poètes

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La guerre qui fait actuellement rage aux portes de l’Europe réveille les fantômes d’autres conflits, qui ont parfois marqué la littérature. À la fois écrivains et soldats, ils ont raconté ce qu’ils ont vu, écrit leurs traumatismes et leurs désillusions. Pour ce troisième texte de notre série « Écrivains dans les tranchées », Le se penche sur Simone Weil, et André Malraux.

Le 8 août 1936, Simone Weil, syndicaliste et enseignante de philosophie de 27 ans, franchit la frontière entre la et l’ pour aller rejoindre le front d’Aragon.

Sans parler un mot d’espagnol — elle qui pouvait lire le babylonien, le grec ancien et le sanscrit —, cette intellectuelle parisienne à la santé fragile décide de prendre part aux combats. Malgré son pacifisme, Simone Weil va s’engager dans la colonne Durruti, la plus célèbre colonne de combattants anarchistes, qui s’était formée quelques jours après le coup d’État militaire du général , le 18 juillet.

« Je n’aime pas la guerre », écrira-t-elle à l’écrivain Georges Bernanos après avoir lu le violent pamphlet antifranquiste qu’il fera paraître en 1938, Les grands cimetières sous la lune. « Mais ce qui m’a toujours fait le plus horreur dans la guerre, c’est la situation de ceux qui se trouvent à l’arrière et bavardent de ce qu’ils ignorent », poursuit-elle.

Ancienne élève du philosophe Alain au lycée -IV (qui l’avait surnommée « la Martienne »), née dans une famille d’origine juive alsacienne, cette militante syndicale proche de groupes révolutionnaires trotskistes et anarchistes, pour essayer de comprendre la « condition ouvrière », avait choisi de

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