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Une mémoire vivante

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À la claire fontaine, La rose blanche, Les raftmans. En quelques siècles d’histoire s’est lentement formé un riche répertoire de chansons qui disent, aujourd’hui encore, qui nous sommes, qui nous avons été. Coureurs des bois, voyageurs et bûcherons ont ainsi laissé derrière eux des chants à répondre et des complaintes qui montrent que la chanson a joué un rôle culturel essentiel tout au long de l’histoire de la Franco-Amérique.

Dans En montant la rivière, un livre qui se veut une ode à la musique trad, aux chanteurs, aux conteurs et aux poètes québécois ayant couru l’Amérique, Sébastien Langlois et Jean-François Létourneau postulent que la tradition orale « canayenne » a la faculté de nous mettre en contact « avec les peines et les joies de ces hommes et femmes qui nous ont faits, en chantant le cours des jours, le passage des saisons ».

Né dans une famille de musiciens adeptes de veillées folkloriques, Sébastien Langlois, professeur d’ingénierie à l’Université de Sherbrooke, n’est pas lui-même musicien, mais raconte avoir toujours baigné dans cet environnement. « Ça vient de mon père, surtout, dans le contexte du renouveau de la musique traditionnelle à la fin des années 1970 et au début des années 1980, sous l’influence notamment des Veillées d’automne [un festival de musique traditionnelle présenté à en 1975], qui ont donné lieu au film de Bernard Gosselin, La veillée des veillées. »

À l’époque, il s’agissait, explique-t-il, de se réapproprier la culture trad dans un certain esprit nationaliste, certes, mais aussi en réaction à la commercialisation de la culture.

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