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UNEQ | Suzanne Aubry et tous les membres du C.A. démissionnent

Paru en premier sur (source): journal La Presse

Au terme d’une longue réunion qui a eu lieu jeudi après-midi, l’ensemble des membres du conseil d’administration de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (l’UNEQ) présidé par , vient d’annoncer sa démission.

Publié à 11h44

L’annonce survient deux jours après une assemblée générale houleuse durant laquelle les auteurs ont rejeté dans une proportion de 56 % la proposition de l’UNEQ de percevoir une cotisation syndicale de 2,5 % sur les revenus de ses membres, et de 5 % sur ceux des auteurs non membres.

« En rejetant cette résolution, les membres manifestent un désaveu de la vision stratégique portée par le conseil d’administration de l’UNEQ, écrit le C.A. dans un communiqué. Depuis 2018, celui-ci poursuivait l’objectif prioritaire d’établir et de mettre en application un cadre collectif de conditions de travail minimales pour les artistes de la littérature, et il considère toujours que l’implantation de cotisations syndicales serait le meilleur moyen de financer la mise en place des négociations collectives qu’a permise l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le statut de l’artiste. »

L’UNEQ n’avait pas réagi au résultat depuis mercredi. Durant l’assemblée, le directeur général, , avait insisté sur l’importance de cette source de revenus « pour mener à bien les négociations et pallier un déficit structurel, financé par des réserves qui fondent d’année en année », avait rapporté La Presse.

Depuis l’adoption de la Loi sur le statut de l’artiste, l’UNEQ a le mandat de représenter les auteurs jusqu’en 2025 et de négocier des ententes collectives avec les éditeurs. L’UNEQ espère ainsi améliorer les conditions de travail et la rémunération des auteurs. Sans cotisations, les ressources de l’UNEQ sont bien sûr limitées, même si durant cette même assemblée les 550 membres réunis sur Zoom ont voté par une courte majorité de 14 voix en faveur de la vente de la Maison des écrivains.

« En planifiant une assemblée générale extraordinaire à la fin du mois de mars, le conseil d’administration a volontairement laissé le temps aux personnes qui n’étaient pas membres de le devenir, leur offrant ainsi l’occasion de s’investir dans le débat et d’exprimer leur voix par le vote, a déclaré par communiqué la présidente Suzanne Aubry, qui quittera son poste. Bien que nous déplorions la violence de certains propos tenus ces derniers mois sur les réseaux sociaux ou dans des échanges privés, nous pouvons nous réjouir de la mobilisation des autrices et des auteurs lors de ce rendez-vous historique, qui témoigne de l’intérêt porté à ces enjeux. »

Il faut préciser que c’est la deuxième fois que l’UNEQ se tournait vers ses membres sur la question des cotisations syndicales. Au moins de juin dernier, lors d’une assemblée générale au cours de laquelle à peine 46 personnes avaient pris part (et voté), la décision d’imposer ces cotisations aux membres et aux non-membres avait été prise, mais elle avait soulevé l’ire de la majorité des membres, qui n’étaient même pas au courant de la démarche de l’UNEQ.

La démission des sept administrateurs prendra effet lors de la prochaine assemblée générale annuelle fixée au mercredi 31 mai prochain.

« Les sept postes d’administratrices et d’administrateurs seront donc à pourvoir, ont écrit les membres du C.A. Il a été demandé au directeur général, en son rôle de secrétaire corporatif, de procéder rapidement à un appel de candidatures dans le respect des statuts et règlements de l’association. D’ici là, le conseil d’administration demeurera en place et continuera à administrer l’UNEQ afin d’en garantir le bon fonctionnement. »

Suzanne Aubry, qui est aussi écrivaine, présidait l’UNEQ depuis 2017. Auparavant, elle siégait comme administratrice sur le C.A. de 2011 à 2016.

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