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Vengeance en direct

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Le premier roman traduit en français de Piergiorgo Pulixi, L’île des âmes (Gallmeister, 2021), avait révélé une écriture envoûtante, puissamment lyrique et rocailleuse, à l’image même du territoire où elle prenait racine : la Sardaigne. Ce deuxième opus dans la langue de Molière, qui s’amorce près de Cagliari, mais qui s’étirera cette fois jusqu’à , vient encore souligner le souffle et la puissance d’évocation de Pulixi.

Ici, dans L’illusion du mal, on retrouvera les deux mêmes improbables inspectrices qui ont fait le succès de la première enquête : Mara Rais et Eva Croce, tout aussi « opposées » et complémentaires — Rais est une carte de mode qui jure comme un charretier et Croce, une cryptopunk cultivée jusqu’au bout des ongles. Les deux enquêteuses sont d’une efficacité redoutable malgré tout ce qui les différencie.

Mais à cet imprévisible duo vient se greffer un nouveau personnage tout aussi « original et coloré » : le criminologue Vito Strega, dépêché depuis Milan par l’Unité d’analyse du crime violent (UACV). Tous trois font face à un criminel insidieux, une sorte de vengeur qui a réussi à convaincre le pays tout entier, aidé par des médias sensationnalistes, de l’appuyer dans sa quête et que l’on a surnommé le Dentiste… on vous laisse deviner pourquoi.

Jugement sans appel

L’affaire prend vite des proportions inattendues. C’est que le vengeur dénonce la corruption et l’inefficacité de la justice italienne : difficile d’être contre. Il enlève des coupables libérés par la cour et il va même jusqu’à faire voter le public sur le sort de

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