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Véronique Grenier, « à boutte » d’être fatiguée

Source : Le Devoir

On dit qu’on est vidé, lessivé, drainé, éreinté, surmené ou essoufflé. On se sent las, au bout du rouleau, la langue à terre et le disque dur trop plein. On lâcherait tout pour s’exiler au fond des bois, et les sacro-saintes nuits de huit heures n’ont que des airs de mirage.

La richesse du lexique et de la nomenclature qui servent à décrire les différents états de fatigue suffit pour témoigner de l’épuisement collectif qui nous assaille, symptôme ou résultat de nos quotidiens surchargés, de nos désirs de performance, de la multiplication des rôles individuels et de la quantité phénoménale d’informations plus ou moins pertinentes qui défilent sur nos fils de nouvelles.

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À l’approche du temps des Fêtes, ces fatigues sont plus évidentes que jamais, alors que se multiplient les articles qui, d’un côté, nous rappellent l’importance de prendre soin de nous, de ralentir et de passer du temps en famille et, de l’autre, nous répètent de ne pas oublier le cadeau pour notre troisième neveu de la fesse gauche, de cuisiner des biscuits pour les hôtes et de prévoir une petite pensée pour l’éducatrice, l’enseignante ou l’entraîneur.

Dans le micro- À boutte. Une exploration de nos fatigues ordinaires, l’ et professeure de philosophie Véronique Grenier dissèque les raisons, les symptômes et les écueils de sa propre fatigue ; une fatigue intime qui tend vers le collectif, engendrée par son rapport au travail, au temps, à la famille, à l’engagement et aux réseaux sociaux, qui

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