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Virée dans Hochelag’ avec Nelly Desmarais

Source : Le Devoir

Il y a eu Jean-Paul et le Café de Flore. Émile Zola et le quartier de l’Opéra. et Castle Rock. Ou encore et Kamouraska. De tout temps, les grands écrivains ont été associés à des espaces, des quartiers et des paysages qui ont marqué leurs oeuvres. Dans cette série estivale, Le visite, en compagnie de quatre auteurs québécois, les lieux qui les ont inspirés.

Lorsque Nelly Desmarais s’est installée à l’angle de Cuvillier et de Sainte-Catherine, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, après une rupture amoureuse particulièrement difficile, elle a ressenti un choc. Les cris — de manque, de détresse, d’ivresse — qui la tirent du sommeil, au milieu de la nuit. Les travailleuses du sexe, qui hantent les trottoirs comme l’imaginaire.

La misère est là, tenace, menaçante, mystérieuse. Elle se manifeste, se fait l’écho des tumultes que traverse l’écrivaine, du sentiment d’échec, du deuil, du vide, du chagrin. Pour guérir, elle le sait, elle doit descendre dans les rues, rejoindre cette faune bigarrée qui hurle sa souffrance, arpenter les ruelles, en apprendre les tourments, les dédales et les culs-de-sac.

« Ici les trottoirs sont plus larges que mon dos / les corps plantés au centre / parlent une langue qui raconte / tout ce qu’il faudra détruire /pour voir le ciel », écrit-elle dans le recueil Marche à voix basse (Le Quartanier, 2022), où elle relate cette réverbération, cet échange éternel entre son âme et les histoires du quartier.

C’est donc devant son ancien appartement, qu’elle a depuis quitté pour s’installer un

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