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Comme l’on combat le feu par le feu, le Festival Triste s’attaque à la grisaille de novembre avec une grosse dose de mélancolie. De retour à Montréal pour une troisième année, l’événement propose du 28 novembre au 1er décembre une sélection d’œuvres tristes, de la musique au théâtre, en passant par le cinéma et la poésie.
Le coup d’envoi du festival, qui se déploie dans divers lieux du quartier Mile End, est donné jeudi à la boîte créative Prémisse sur la rue De Castelneau, avec un concert gratuit de l’autrice-compositrice-interprète Lila (stylisé « l i l a »), originaire de Québec. Son univers musical, qui oscille entre folk, indie et musique ambiante, est particulièrement propice aux moments d’introspection.
Vendredi à 20 h à La Sotterenea, située au sous-sol de la Sala Rossa, la chanteuse montréalaise Hawa B lancera son premier album complet au titre de circonstance, better sad than sorry (mieux vaut être triste que désolée). L’artiste aux influences soul et jazz sera précédée sur scène par Fyore.
En fait, le Festival Triste est une plateforme qu’on offre aux artistes. Ce n’est pas nécessairement des artistes tristes qui performent, mais ce sont nécessairement des artistes qui veulent explorer leur tristesse.
Au même moment, au laboratoire pluridisciplinaire GU – un nouvel espace créatif montréalais –, le musicien et compositeur Marc-Antoine Barbier (Choses Sauvages, Totalement Sublime) présentera les pièces de son premier album solo, un projet instrumental qui mise sur les synthétiseurs et les textures organiques.

Le musicien et compositeur Marc-Antoine Barbier proposera une méditation sonore sur ses nouvelles chansons atmosphériques.
Photo : Page Facebook du Festival Triste
Sa prestation sera suivie d’une méditation guidée de 90 minutes intitulée Spirit Guides, animée par l’artiste Secondsight. Tout le monde est couché, les gens sont invités à apporter leurs propres oreillers, leurs couvertures, leurs journaux intimes
, explique Anne-Julie St-Laurent, cofondatrice du Festival Triste.
Julie Byrne et N Nao à la Sala Rossa
Samedi à 21 h, le GU propose une soirée folk intimiste avec le duo Corail, Yves Jarvis, Vanille, Gabriella Olivo et Duu.
Aux Foufounes Électriques, à 20 h, la formation de noise-rock montréalaise Solids mettra fin à une pause de cinq ans pour une soirée en compagnie des groupes Laughing, Spite House et One Track Mind. La soirée se terminera à 22 h au Système avec Laura Krieg, Faux Sommets et Esther Côté.
Dimanche à 20 h à la Sala Rossa, l’artiste folk américaine Julie Byrne viendra présenter son dernier album, The Greater Wings, une œuvre grandement imprégnée par le deuil. L’artiste montréalaise N Nao assurera la première partie avec son folk expérimental.
Un navire délicat à La Licorne
Pour la première fois, le Festival Triste s’associe au théâtre La Licorne pour présenter vendredi la pièce Un navire délicat, de la dramaturge américaine Anna Ziegler. L’œuvre, mise en scène par Véronique Côté, nous plonge dans un triangle amoureux qui se dessine la veille de Noël, dans un petit appartement de Brooklyn.
Un navire délicat met en vedette Alex Bergeron, Gabrielle Côté et Maxime Genois, autre cofondateur du Festival Triste. Il s’agira de la dernière représentation de la pièce à La Licorne.
Le festival propose aussi un volet cinématographique avec la présentation au Cinéma Moderne de plusieurs films, dont une sélection de courts métrages québécois présentée sous le thème « L’insoutenable légèreté de l’être ».
Des 5 à 7 gratuits se tiendront également chaque jour au quartier général du festival, l’espace Prémisse. Une occasion de découvrir la poésie de Vagalâme, la danse contemporaine de Mistaya Hemingway ou encore la lecture-performance Aimer est un acte de retour de Sarah Boutin, qui ouvrira le festival jeudi.
La programmation complète est accessible sur le site du festival (Nouvelle fenêtre).