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«Voir Montauk»: un phare à l’horizon

Source : Le Devoir

« Je m’occupe toi, je m’occupe de tout, ça va de soi, ça va de , je t’ai tant éloignée que maintenant je colmate l’océan qui a poussé entre nous. Parce que je n’ai jamais su comment être ta fille, je lis les mères, et je lis aussi les filles, fragiles et fortes comme des mères, j’ingurgite la consolation de la langue maternelle », écrit la narratrice de Voir Montauk, premier de l’écrivaine canado- Dora Swan, dans son « journal de tempête » composite.

Retournée auprès de sa mère dont elle s’était volontairement éloignée en s’installant de l’autre côté de l’Atlantique, la narratrice entretient depuis longtemps une relation teintée de culpabilité avec celle-ci, comme si elle était responsable de la dépression chronique dont souffre cette dernière depuis le jour de sa naissance.

« De manière inconsciente, beaucoup d’enfants de parents malades vont se demander si c’est leur faute, croit l’, jointe en Suisse. Une personne qui avait perdu sa mère en assez bas âge me racontait que, lorsqu’elle allait la visiter à l’hôpital, on lui disait de ne pas faire de bruit parce qu’elle avait besoin de calme. Cette idée de la responsabilité de la maladie peut s’infiltrer dans les émotions des enfants puis se cristalliser. C’est ce que j’ai voulu aborder en filigrane. Pour la narratrice, c’est peut-être cette culpabilité qu’elle s’est construite l’enfance qui la rend incapable de gérer la situation présente. »

La Suisse est un peu le berceau du suicide assisté, mais l’aide médicale à mourir est très paradoxale.

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