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«Vortex»: ensemble séparément

Source : Le Devoir

Au cinéma, l’amour ne semble réservé qu’aux jeunes gens ou aux couples formés d’un vieux beau et d’une starlette montante qui pourrait jouer sa fille. Trop peu cinéastes s’intéressent aux couples du bel âge, aux derniers jours d’un amour qui a résisté au passage du temps ; ce qui est assez étonnant dans une société de plus en plus vieillissante. Il est vrai que le cinéma veut divertir, étourdir, faire rêver, mais parfois, il est bon qu’il mette le spectateur devant la dure réalité et sa propre finalité. Enfant terrible du cinéma français, Gaspar Noé (Seul contre tous, Irréversible, Enter the Void) s’y est attelé dans Vortex. Et le résultat, loin des excès et de la violence des précédents films, s’avère d’un réalisme confondant et d’une justesse implacable.

Reposant sur un scénario d’à peine 15 pages (Noé ayant gonflé la police de caractères pour le présenter aux institutions) et des dialogues peu abondants improvisés avec brio par les acteurs, Vortex nous entraîne dans le quotidien d’un vieux couple aux prises avec la maladie. Dans leur appartement décoré de vieilles affiches de films et de photos de famille, où chaque pièce, même la salle de bain, est envahie de centaines de livres, tous deux vaquent à leurs occupations avec lenteur.

Puis surgit l’image de , dans toute la splendeur et l’insolence de sa , qui chante « On est bien peu de chose / Et mon amie la rose / Me l’a dit ce matin ». Dans ce contexte, les paroles de Cécile Caulier et

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