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«Vous n’êtes pas seuls»: équilibre précaire entre les genres

Source : Le Devoir

Depuis que sa copine l’a quitté pour son meilleur ami, Léo (Pier-Luc Funk) s’est replié sur lui-même, troquant son emploi de cuisinier dans la pizzeria familiale pour celui de livreur de nuit ; une manière pour lui d’éviter les interactions sociales et de se vautrer dans sa rassurante solitude.

Attiré par cette posture esseulée, John (François Papineau), un mystérieux chauffeur de taxi, qui se révèle vite extraterrestre, commence à traquer Léo, chargé par sa patronne (Micheline Lanctôt) de faire disparaître des humains dont l’absence, faute de liens, ne sera pas particulièrement remarquée. Or, les plans de John sont vite embrouillés par une idylle naissante entre le jeune homme et la belle Rita (Marianne Fortier), une agente de voyages qui semble le comprendre mieux que quiconque auparavant.

Les réalisateurs Marie-Hélène Viens et Philippe Lupien se sont lancé un défi de taille avec leur premier long métrage, Vous n’êtes pas seuls, qui se veut d’abord et avant tout une réflexion philosophique et formelle sur la solitude, tant à l’échelle intergalactique qu’individuelle.

Pour illustrer cette ingénieuse allégorie, les deux cinéastes choisissent le mélange des genres, accentuant les contrastes entre la romance et la science-fiction, tout en tentant de maintenir leur fil directeur. Ainsi, les deux parties du récit se répondent en permanence, le surnaturel reflétant de manière très explicite les questionnements intérieurs que suscitent les balbutiements amoureux.

Cette oscillation entre les genres est particulièrement réussie sur le plan formel alors que Marie-Hélène Viens et Philippe Lupien font montre de leur grande érudition cinématographique, enrichissant leur récit de références à

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