Wonder Woman, un symbole pour les femmes depuis 1941

Le créateur de Wonder Woman, William Marston, est un psychologue de l’Université Harvard, qui se fait connaître en créant le prototype du polygraphe.

« Marston […] considère que les femmes devraient dominer le monde parce qu’elles sont plus sensibles, elles sont moins violentes, elles sont plus empathiques. »

Wonder Woman est une amazone qui vient d’une île peuplée uniquement de femmes. Elle vient aux États-Unis pour aider l’armée américaine à combattre les forces japonaises. « Elle défend la démocratie contre ses ennemis […] L’éditeur voulait un personnage aussi patriotique que Capitaine America et aussi sexy que Miss America », explique l’historien. Quand elle n’est pas sur le front, elle combat pour améliorer les conditions des femmes.

Malgré la méfiance des milieux conservateurs, son succès commercial est immense et instantané.

William Marston meurt en 1947. La mode des superhéros s’essouffle, mais Wonder Woman continue d’être publiée. Son successeur, Robert Kanigher, veut simplement écrire de bonnes histoires, et toute la lutte pour l’égalité disparaît de la bande dessinée. Le public se désintéresse progressivement d’elle dans les années 1960.

À la télé

Wonder Woman connaît un regain de popularité lorsqu’un studio de télévision décide de produire une émission en 1975. « Pour la plupart des Américains, Wonder Woman, c’est Lynda Carter », rappelle Alexandre Dumas.

L’héroïne sombre dans l’oubli dans les années 1980 et 1990, comme pour les superhéros en général. Elle est réinventée, mais par des autrices. « Elle va renouer avec son contenu social » avec les films de 2017 et de 2020, réalisés par Patty Jenkins avec Gal Gadot dans le rôle-titre.

Enfin, Alexandre Dumas détermine quelle place occupe Wonder Woman parmi les autres superhéros et si elle est encore une icône féministe.