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Yves Thériault, l’auteur du célèbre Agaguk



 

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Des générations entières d’adolescents et d’adolescentes ont lu son culte, , qui est considéré comme le premier roman sur la vie inuit. Le professeur spécialiste de l’œuvre d’, , raconte comment cet écrivain a consacré sa vie à la littérature.

Yves Thériault naît à , mais sa famille, d’un milieu modeste, déménage à peu après. Il grandit en pleine crise des années 1930. Rien ne le destine à la littérature.

Même s’il ne détient pas de diplôme universitaire en littérature, il prend la plume par « défi », en 1940, dans le but d’en vivre. « Il a beaucoup écrit pour la , plus tard, un peu pour la télé […] et pour des revues, des contes publiés un peu partout », rappelle Renald Bérubé. Yves Thériault tente même de percer le marché américain des nouvelles. « Il fallait qu’il écrive beaucoup pour faire vivre sa famille. »

Pour cela, il use du « style Thériault », une écriture directe et sans fioritures, afin « d’éviter les pièges de la langue française ». Ce style littéraire est plutôt oral et nord-américain, selon Renald Bérubé.

Un livre marquant

Paru en 1958, Agaguk est un grand succès. « Ça se passait ici, mais loin des villes. C’est un monde qu’on ne connaissait que très peu », affirme notre invité au sujet des Inuit et des Autochtones.

Avant son roman-phare, Yves Thériault avait publié , qui met en vedette un jeune . « Dans les deux cas, d’ailleurs, il y a un certain érotisme. N’oubliez pas, on est en 1958, c’est encore l’époque de Maurice  », rappelle Renald Bérubé.

En terminant, il explique pourquoi Yves Thériault s’est intéressé à des univers méconnus de la population canadienne-française de l’époque. « Il avait cette capacité de voir les choses, Yves Thériault. Directement, brutalement, nettement, clairement », dit-il.

Enfin, écoutez-le réciter par cœur la première phrase du roman Agaguk.

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