Source : Le Devoir
Pour la toute première fois, le zine fait son entrée au Salon du livre de Montréal… et il le fait par la grande porte. Longtemps passé sous le radar de nombreux intervenants du milieu littéraire et du public, il bénéficiera dès cette année de son propre espace, où les lecteurs pourront rencontrer des auteurs, assister à des tables rondes et participer à des ateliers de création.
Publication à petits tirages autoéditée et autodistribuée, souvent courte et bricolée à la main, le zine est difficile à définir. Penchant papier de ce que les Américains appellent le DIY (do it yourself), il encourage les démarches expérimentales et offre aux artistes la possibilité de prendre en charge toutes les étapes de création d’un livre, du contenu au contenant, en passant par les différentes phases de production. Bande dessinée, poésie, autofiction, témoignage, pamphlet politique… Facile d’accès, le zine engage une pluralité de voix et transcende les genres et les formats.
De plus en plus présente dans les institutions littéraires plus traditionnelles — librairies, bibliothèques et événements — cette forme de microédition n’est pourtant pas née de la dernière pluie. Dans les années 1930, aux États-Unis, ce sont d’abord les amateurs de science-fiction et de bande dessinée — deux genres considérés à l’époque comme de la sous-littérature — qui ont débroussaillé le terrain, notamment avec la création des fanzines, qui permettaient aux fans d’échanger librement et d’imaginer des histoires parallèles aux héros de séries populaires.
Au Québec, on observe le même mouvement au début des années
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