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L’histoire, choc incontrôlable des idées

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« La crise qui menace actuellement les fondements symboliques nos sociétés », selon les mots de , préoccupe beaucoup cet historien, collaborateur de la rubrique Point de vue au . Son Pour l’histoirenationale (Boréal, 9 mai) pourra, espère-t-il, « contribuer à atténuer la crise » par « une nouvelle ferveur » à l’égard d’un genre « remis en question ».

Il est symptomatique et même ironique que ce plaidoyer paraisse la même année que Portraits d’un suicidé (Leméac, 1er mars), du biographe littéraire Harveyconsacré à l’écrivain , disparu tragiquement il y a 45 ans. L’oeuvre d’Aquin, par sa modernité, avait, comme l’explique Harvey, affranchi notre libération culturelle de la prédication.

C’est une vision critique et contemporaine de l’histoire nationale, à l’heure de l’invasion russe de l’, qu’aborde l’ouvrage collectif Quand l’histoire sert à faire la guerre, sous la direction de Benjamin Deruelle, de l’UQAM (Leméac, 23 mars). Dans Chronique d’un temps fou (, 9 février), Véronique Dassas, essayiste et journaliste, chroniqueuse à la revue Liberté, continue, quant à elle, à dénoncer les « guerres occidentales ». Comme l’indiquent les Éditions du Septentrion, leur collection « “Aujourd’hui l’histoire” poursuit le travail de médiation historique entrepris par l’animateur Jacques Beauchamp sur les ondes d’ICI Radio- Première ». Leur livre, Paix et guerre au XXe siècle (Septentrion, 25 avril), de l’historien Carl Bouchard, présente la Société des Nations (1920-1946) comme une « éphémère illusion d’une paix éternelle » et traite davantage de la guerre.

Heureusement, l’histoire évoque aussi le contraire de la guerre : le rapprochement entre les peuples. L’ouvrage collectif Québécois et Autochtones (Boréal, 28 mars), sous la

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